L'Automne français d'Ostrava

Ostrava

C'est avec les vernissages de deux expositions qu'a commencé, ce lundi, à Ostrava, métropole de la Moravie du nord, le festival L'Automne français d'Ostrava 2004. Plus de détails avec M. Christophe Simon, de l'Alliance française d'Ostrava, organisatrice de ce festival :

Ostrava
"L'Automne français a commencé hier avec le vernissage d'une exposition du peintre Robert Bourasseau, qui expose essentiellement des portraits dans la galerie Fiducia. Cela s'est très bien passé et c'était très intéressant. Le peintre a passé tout le mois de septembre dans la ville de Vysoké Myto et il a peint quelques toiles là-bas qu'il expose aussi. On va continuer, ce mercredi, avec un spectacle de cabaret au Théâtre Bezruc. Ce sont Michal Laznovsky et Frédérique Smetana qui ont mis ce spectacle en scène. Cela s'appelle ' Un soir à Paris ', et ce sont des chansons de Brel, de Vian et de Prévert. On continuera, jeudi, avec un couple africain qui chante des chansons françaises sur de la musique africaine, les Touffes Krétiennes. On aura aussi, dimanche 24 octobre, Tomy&Co, un groupe de jazz qui jouera au club Parnik. Mardi 26 octobre, on présentera le spectacle de huit danseuses pragoises qui ont été dirigées par Serge Albert dans une chorégraphie très contemporaine, spectacle qui s'appelle ' Voyage avec elle ' et aura lieu au Théâtre des marionnettes à Ostrava. Et on finira les spectacles vivants au club Marley, jeudi 28 octobre, avec la Varda, qui est un groupe de rock alternatif."

S'agit-il d'un nouveau festival ou a-t-il déjà une tradition?

"Il y a une grande tradition parce que c'est déjà la 13e édition. Et il y a aussi du cinéma pratiquement tous les jours à partir de ce mardi : Jeux d'enfants, Les Corps impatients, le Papillon, Bon Voyage, L'Eden et après, qui est un film franco-tchéco-slovaque. "

Est-ce que le public d'Ostrava est sensible à la culture française?

« Oui, mais on ne peut pas vraiment parler d'une ville francophone encore, donc on essaie plutôt de programmer des manifestations qui ne demandent pas un niveau de langue très avancé. Mais il y a un intérêt certain pour la culture française."

Quels sont les programmes les plus demandés?

"C'est la musique. C'est pour cela qu'on a programmé trois concerts, ainsi que de la danse. Maintenant, on s'aperçoit que la danse marche bien, que cela intéresse le public. Ce qui est le plus difficile, c'est le théâtre. Il faudrait trouver des troupes qui montent des spectacles bilingues."

Vous n'organisez pas de spectacles traduits simultanément?

"Non, on n'a pas les moyens de le faire. La machine pour faire les sous-titres est très chère, et les traducteurs professionnels qui pourraient faire cela sont aussi très chers pour nous. "