Le présent et l'avenir du 1er arrondissement de Prague
Pendant six jours, les Pragois ont eu la possibilité de voir, sous une tente dressée sur la place Venceslas, une exposition intitulée "Le passé et le présent du 1er arrondissement de Prague". Le 1er arrondissement, qui réunit la Vieille-Ville et le quartier de Mala Strana, est un site historique classé. La mairie du 1er arrondissement y a présenté les projets et les réalisations qui ont changé ou changeront le visage du centre de la capitale tchèque. Lors d'un débat public, organisé à cette occasion, Vaclav Richter y a rencontré l'architecte Jaroslava Eismannova, directrice du bureau chargé de l'aménagement du territoire de la mairie de Prague, qui lui a dit :
"La conception générale du développement du 1er arrondissement vise l'intérieur de la ville. On construit sur des terrains, qui restent encore dans le centre, et dans les endroits qu'on pourrait comparer à des dents cariées dans l'organisme de la ville. L'un des plus grands projets est la reconstruction de l'ancienne caserne qui fera partie d'un nouveau centre commercial et administratif, place de la République, suivie de la reconstruction des pavements et d'autres éléments de la place. A partir de l'an 2005, on procédera à la reconstruction et la réhabilitation d'un pâté de cinq édifices, délimité par la place Venceslas et les rues Jindrisska et Panska, ensemble urbain qui a été acheté par la société Ballymore Properties. Parmi d'autres projets intéressants, il y a la reconstruction de la Gare principale de Prague qui sera réalisée par la société italienne Grandi stazioni. C'est une société qui a déjà fait ses preuves, car elle a reconstruit la gare Termini de Rome et plusieurs autres gares en Europe, et ces gares fonctionnent bien. J'espère donc que ce sera la même chose à Prague. "
Certains projets, méthodes et conceptions que les architectes modernes et les entreprises du bâtiment utilisent à Prague, suscitent la critique des spécialistes des monuments historiques et des simples Pragois. On critique, notamment, le phénomène appelé le façadisme. On restaure la façade d'une maison tout en détruisant son intérieur. La reconstruction achevée, une telle maison cache sous une façade historique un édifice moderne. "Je pense que chaque maison a son âme, son caractère, et que le façadisme se retournera finalement contre ceux qui en sont responsables, dit Jaroslava Eismannova. Lorsqu'on colle quelque chose de faux à un organisme tout a fait différent, cela se retourne contre le propriétaire, car la maison ne peut plus fonctionner. Dans la Vieille-Ville et dans le quartier de Mala Strana il n'y a pas, heureusement, beaucoup de maisons de ce genre, mais, par exemple, la reconstruction de l'ancien grand magasin Darex de la Place Venceslas, est l'exemple même de ce qu'on appelle le façadisme."