Les Tchèques sont malades plus souvent que tous les autres Européens. L'année écoulée, ils se sont absentés du travail pendant 30 jours, en moyenne, pour des raisons d'incapacité de travailler. Le ministère du Travail et des Affaires sociales est convaincu que ce nombre baissera, après l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur les prestations de maladie qu'il propose.
Les chiffres démontrant que les Tchèques sont les plus grands prestataires des allocations de maladies en Europe résultent d'une vaste analyse des 10 dernières années effectuée par l'Institut des statistiques. Il en ressort qu'en 1990, la durée moyenne de l'incapacité de travailler a été de 18 jours, par an, alors que l'année écoulée, elle a dépassé 30 jours. Comparé à l'Europe, la Tchéquie détient une primauté à cet égard. Tandis qu'en Autriche ou en Allemagne, chaque jour, 3% des travailleurs sont malades, en Tchéquie, c'est le double. D'autre part, le nombre de certificats médicaux justifiant la maladie a baissé d'un quart, ce qui signifie que la durée du traitement se prolonge. Les raisons en sont, selon les analystes, le soucis croissant de s'occuper de sa santé, mais aussi l'accroissement du nombre de maladies de civilisation graves. Les raisons sont également d'ordre législatif: la durée de l'incapacité de travailler est influencée par les différences des salaires. Ceux qui touchent un salaire moyen ou inférieur à la moyenne restent 3 fois plus souvent à la maison que les employés dont le salaire est supérieur à la moyenne. Le ministère du Travail et des Affaires sociales présente un projet modifié de la loi sur l'assurance maladie, dont le but est de prévenir les abus. Ainsi, il propose de diminuer de plus de mille couronnes les prestations de maladie que touchent les salariés aux revenus moyens et de favoriser ceux dont les salaires sont supérieurs à la moyenne. Le projet prévoit également que c'est l'employeur qui paiera les allocations de maladie, pendant les 15 premiers jours de l'incapacité de travailler.
