L'aide tchèque pour la reconstruction en Irak se concrétise

Irak, photo: CTK
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Les projets tchèques de reconstruction en Irak prennent des contours précis et devraient bientôt se matérialiser. En décembre, les entreprises impliquées dans des marchés de renouvellement du pays dévasté par la guerre avaient déjà reçu près de 70 millions de couronnes, soit 2,3 millions d'euros, en provenance des caisses de l'Etat.

Irak,  photo: CTK
Les fonds ont été attribués essentiellement pour des activités liées à la recherche de sources d'eau potable, au renouvellement des centres d'extraction de pétrole, à l'élimination des dégâts écologiques et à la construction de nouveaux bâtiments. Ces différents projets avaient été présentés par les sociétés elles-mêmes au printemps dernier, avant que le gouvernement adopte, en juin, un plan de financement de 179 millions de couronnes dont le versement a été étalé sur deux ans. Quelque temps auparavant déjà, douze millions de couronnes avaient été dégagés pour la formation de certains personnels irakiens, notamment des forces de sécurité, puis, en juillet, dix autres millions pour la restauration du patrimoine culturel d'un pays qui occupe une majeure partie de l'ancienne Mésopotamie.

Sans dévoiler l'identité des entreprises, le ministère de l'Industrie et du Commerce a fait savoir que « pour les quatre projets choisis pour 2004, un mandat avait été signé entre le réalisateur tchèque et le ministère avant que ne soit entamée la réalisation ». Le prochain contrat sera signé en janvier, vingt millions de couronnes devant servir à financer, en partie, la reconstruction de la raffinerie de Bassora, dans le sud de l'Irak. L'évolution des dossiers en cours dépend cependant de la situation politique et institutionnelle, même si, ce mardi, le ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, a fait savoir que l'assassinat du gouverneur de Bagdad, Ali Radi Al-Haïdari, en visite à Prague en novembre, ne remettait pas en cause l'engagement pris.

Parmi les entreprises tchèques qui s'efforcent de s'installer sur le marché irakien, la célèbre fabrique de motos Jawa voudrait ouvrir une usine pour la réparation de ses véhicules. La société Tesla veut, quant à elle, rétablir la diffusion télévisuelle et radiophonique, tandis que Inekon lutte pour une commande de réparation de locomotives tchèques.

Avant 1989, l'Irak constituait un marché important pour les industriels tchèques. Selon certaines informations, les sociétés tchèques y auraient ainsi construit jusqu'à 60 % des capacités d'exploitation du pétrole.