Un nouveau traitement contre certains cancers ?
On expérimente, actuellement, en République tchèque, un nouveau traitement pour certains cancers. Est-ce, enfin, le remède à cette maladie des derniers siècles ? Selon les spécialistes, pas encore.
Quatre cliniques tchèques, spécialisées dans le traitement du cancer bénéficient de la possibilité d'utiliser un nouveau médicament pour le traitement des cancers du rein ou du gros intestin. Les établissements de Hradec Kralove, Chomutouv, Ceske Budejovice et Plzen peuvent, sur la recommandation de l'Union européenne, expérimenter l'emploi de l'Avastin. C'est un médicament qui ne stoppe pas le cancer, ne le guérit pas, mais offre une plus longue espérance de vie aux patients atteints d'un cancer du rein ou du gros intestin. A la différence d'autres médicaments, il ne détruit pas les cellules cancéreuses, mais empêche le développement de leurs prolongations fibreuses dans le reste de l'organisme. Cela veut dire qu'il freine les métastases, le développement chaotique des cellules cancéreuses dans l'organisme. Certains oncologues, les médecins qui étudient les possiblités de freiner l'une des maladies les plus meurtrières de ce siècle et du siècle dernier, comme Christoph Zielinski de l'Institut de Vienne, pensent que l'Avastin pourrait devenir une des étapes les plus importantes dans le traîtement du cancer. D'autres, comme le professeur Melichar, de Tchéquie, ou le spécialiste en oncologie de Prague, David Feltl, restent sceptiques. D'après les médecins spécialisés dans la lutte contre le cancer, en Tchéquie, l'Avastin empêche le développement des vaisseaux sanguins, aussi bien sains que cancéreux. En plus de cela, il n'est employé, jusqu'à maintenant que chez les patients atteints de cancers incurables, car il est très cher et les compagnies d'assurances maladie hésitent à le rembourser. En effet, tout le problème est là : il ne guérit pas, il soulage, seulement, le malade. A quand un remède universel contre le cancer... Eventuellement contre une autre maladie du siècle, le SIDA ? Les spécialistes sont sceptiques, mais font remarquer que des sommes énormes employés pour d'autres causes, pourraient faire avancer la recherche dans la lutte contre ces deux fléaux des XXe et XXIe siècles !