La crise gouvernementale continue
La social-démocratie essaiera de sauver la coalition actuelle avec les chrétiens-démocrates et les unionistes. Voilà la conclusion de la rencontre qui s'est tenue, samedi, à huis clos, entre la direction de la social-démocratie, avec à sa tête Stanislav Gross, et les leaders des organisations régionales.
Nous rappellerons que la crise a été déclenchée par les informations sur les circonstances peu claires d'un prêt du Premier ministre destiné à l'achat de son appartement. Les révélations sur les activités commerciales de son épouse menées avec une amie inculpée de fraudes fiscales et qui serait propriétaire d'une maison close ont contraint le chef des chrétiens-démocrates, Miroslav Kalousek, à inviter Stanislav Gross à la démission. Selon Kalousek, le chef du gouvernement est lié économiquement aux revenus d'une entreprise douteuse, y compris la prostitution, ce qui met en doute la crédibilité du cabinet.
En réaction, l'épouse de Stanislav Gross a annoncé la fin de toutes ses activités. Il n'empêche que Miroslav Kalousek continue de réclamer le départ de Stanislav Gross et refuse que ce soit les trois ministres chrétiens-démocrates qui partent, comme le propose Stanislav Gross. La principale formation de l'opposition, l'ODS, ne voit aucune autre issue à la crise actuelle que des élections législatives anticipées. Pour la première fois, ce dimanche, leur éventuelle organisation a été admise également par Miroslav Kalousek. Le président de la République, Vaclav Klaus, préfère une solution rapide à la crise gouvernementale. Selon lui, il n'existe que deux variantes : une entente de tous les partis de la coalition et la continuation de l'actuel gouvernement pendant les seize prochains mois qui restent jusqu'à la fin de son mandat ou des législatives anticipées. Dans ce cas, il faudrait trouver un mécanisme constitutionnel rapide et généralement acceptable pour qu'elles puissent être organisées. Le Président admettrait un gouvernement de transition mais qui ne pourrait pas prendre des décisions de principe. Pour l'instant, la crise semble dans une impasse, aucun des acteurs ne voulant flancher sur ses positions. Un nouveau tour de négociations reprend, ce lundi.