Jusqu'à midi de ce mardi 29 mars, les parties intéressées par le rachat de la part majoritaire de l'Etat dans l'opérateur de télécommunications tchèques, Cesky Telecom, pouvaient envoyer leurs offres. Qui sont les candidats en lice? L'actuelle crise gouvernementale n'empêchera-t-elle pas le cabinet de terminer la privatisation de Telecom?
Le premier à avoir officiellement confirmé sa participation à l'appel d'offres est l'opérateur helvétique Swisscom. Parmi les autres candidats: la compagnie belge Belgacom, l'espagnol Telefonica et le consortium financier Blackstone/CVC/Provident associé à France Télécom. Le Fonds du patrimoine national, qui représente l'Etat dans Telecom, informera du résultat de l'appel d'offres mercredi soir, après une session de la commission de privatisation. Celle-ci recommandera le vainqueur du concours. L'unique critère décisif sera le montant des offres. Selon une déclaration, samedi, du Premier ministre Stanislav Gross, la vente de Cesky Telecom pourrait rapporter plus que prévu: jusqu'à 73 milliards de couronnes. Toujours selon Gross, le gouvernement devrait décider de la vente le plus rapidement possible, encore avant le vote de confiance que l'ODS veut initier cette semaine au Parlement.
Le ministre des Finances Bohuslav Sobotka, photo: CTK
La vente de Cesky Telecom, l'opérateur qui détient le monopole de la téléphonie fixe en Tchéquie, est une affaire-clé pour l'Etat tchèque. Après une privatisation partielle en 1995, et la tentative de privatisation échouée de 2002, c'est pour la troisième fois que l'Etat offre 51% des actions qu'il y détient. L'enjeu est énorme, car selon le quotidien Hospodarske noviny, une nouvelle annulation de la vente de Telecom nuirait à la crédibilité de la République tchèque et une nouvelle tentative de vente serait à peine possible, dans un proche avenir.
La décision du cabinet sera une question de quelques jours, a confirmé à la Radio tchèque le ministre des Finances, Bohuslav Sobotka:
"Physiquement, les droits de propriété ne seront transférés entre les mains du nouvel acquéreur qu'après le règlement des conditions qui font partie du traité de privatisation ce qui prendra un certain temps, mais le gouvernement peut annoncer son verdict dès qu'il connaîtra la décision de la commission de privatisation."
Selon Stanislav Gross, il peut arriver que Cesky Telecom ne soit vendu à aucun des candidats ayant répondu à l'appel d'offres. Si leurs offres ne répondent pas aux attentes, l'Etat peut finalement vendre ses actions sur les marchés financiers.
