Les expressions animalières de la langue tchèque (3e partie)
Salut à tous, les tchécophiles de Radio Prague - Ahoj vám vsem, milovníkum cestiny Radia Praha. Sans les expressions animalières, le tchèque serait une langue sans aucun doute plus terne. Toutes les métaphores et comparaisons y faisant référence traduisent en effet la fascination de l'homme pour le monde animal mais mettent également en valeur certains symboles, images et façons de pensée propres à la culture d'un peuple. Après le chien - pes, et le chat - kocka, nous allons donc poursuivre notre recherche d'expressions animalières, expressions qui, c'est le cas de le dire, fourmillent dans la langue tchèque.
Salut à tous, les tchécophiles de Radio Prague - Ahoj vám všem, milovníkům češtiny Radia Praha. Sans les expressions animalières, le tchèque serait une langue sans aucun doute plus terne. Toutes les métaphores et comparaisons y faisant référence traduisent en effet la fascination de l'homme pour le monde animal mais mettent également en valeur certains symboles, images et façons de pensée propres à la culture d'un peuple. Après le chien - pes, et le chat - kočka, nous allons donc poursuivre notre recherche d'expressions animalières, expressions qui, c'est le cas de le dire, fourmillent dans la langue tchèque.
Puisque nous avions terminé la dernière émission consacrée au sujet avec le chat - kočka, nous allons cette fois commencer avec la souris - myš. Ainsi, par exemple, le petit rongeur étant connu pour son activité essentiellement nocturne, les Tchèques diront parfois d'une personne noctambule qu'elle « chasse les souris » - « chytá myši ».
Petite bestiole sans défense, la souris est toujours prête à fuir devant le moindre danger. Son arme est alors de prendre la poudre d'escampette et se réfugier en un éclair dans sa cachette. Un comportement qui, parfois, ne suffit cependant pas pour échapper à ses nombreux ennemis et en particulier au plus connu d'entre eux, le chat. Surtout si le félin prédateur a l'expérience des années comme le veut la sage idée suivante : « neučíš starého kocoura myši chytat », c'est à dire que « l'on n'apprend pas à un vieux chat à chasser les souris », équivalent tchèque de la célèbre expression française « on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces ».
A propos de l'argent et de la richesse, ou plus précisément de la pauvreté, on retiendra qu'un Tchèque extrêmement démuni est « pauvre comme une souris d'église » - « je chudý jako kostelní myš », soit l'équivalent de ce que l'on connaît en France avec l'expression « être pauvre comme Job », ce personnage biblique de l'un des livres de la Sagesse de l'Ancien testament qui incarne la pauvreté et la misère humaine.
Si la souris est un animal reconnu pour son intelligence, ce n'est pas le cas en revanche de la poule - slepice. Voilà pourquoi les Tchèques n'hésitent à qualifier de « slepice » ces fameuses bonnes femmes qui aiment raconter des commérages sur le dos des autres ou discuter entre elles de leur dernière mise en plis ou teinture de leurs cheveux.
Toujours à propos des femmes, précisons qu'elles peuvent aussi être traitées de « vache » - kráva. Il s'agit d'une insulte très courante employée à l'égard d'une femme très bête ou, plus souvent, pour faire comprendre à une femme qu'elle n'est rien d'autre qu'une conasse, pardonnez-nous le langage. A l'égard d'un homme, on dira que c'est un « vůl » - boeuf, mais il convient de noter qu'il s'agit là généralement d'une insulte nettement moins méchante, moins péjorative. Ainsi, même si l'usage est désormais quelque peu passé de mode, il est encore fréquent d'entendre des copains tchèques s'interpeller en se qualifiant de « vůl » - boeuf, sans qu'aucun d'entre eux ne s'en trouve offensé.
Pour en revenir aux poules, notons encore que l'équivalent tchèque de l'expression française « quand les poules auront des dents », qui signifie « jamais », met en scène le coq - kohout. On dit alors « až kohout vejce snese », soit « quand le coq pondra des oeufs ». Enfin, si l'on connaît tous le fameux « aller se coucher avec les poules », expression qui existe également en tchèque, on peut aussi parfois entendre, quoique plus rarement, « vstávát s kohoutem », c'est à dire « se lever avec le coq ».
C'est avec cette expression très explicite que prend fin ce « Tchèque du bout de la langue » consacré aux expressions animalières, recherche que nous poursuivrons dans l'une de nos prochaines émissions. D'ici-là, portez-vous du mieux possible - mějte se co nejlíp ! portez le soleil en vous - slunce v duši ! salut et à bientôt - zatím ahoj !
Puisque nous avions terminé la dernière émission consacrée au sujet avec le chat - kočka, nous allons cette fois commencer avec la souris - myš. Ainsi, par exemple, le petit rongeur étant connu pour son activité essentiellement nocturne, les Tchèques diront parfois d'une personne noctambule qu'elle « chasse les souris » - « chytá myši ».
Petite bestiole sans défense, la souris est toujours prête à fuir devant le moindre danger. Son arme est alors de prendre la poudre d'escampette et se réfugier en un éclair dans sa cachette. Un comportement qui, parfois, ne suffit cependant pas pour échapper à ses nombreux ennemis et en particulier au plus connu d'entre eux, le chat. Surtout si le félin prédateur a l'expérience des années comme le veut la sage idée suivante : « neučíš starého kocoura myši chytat », c'est à dire que « l'on n'apprend pas à un vieux chat à chasser les souris », équivalent tchèque de la célèbre expression française « on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces ».
A propos de l'argent et de la richesse, ou plus précisément de la pauvreté, on retiendra qu'un Tchèque extrêmement démuni est « pauvre comme une souris d'église » - « je chudý jako kostelní myš », soit l'équivalent de ce que l'on connaît en France avec l'expression « être pauvre comme Job », ce personnage biblique de l'un des livres de la Sagesse de l'Ancien testament qui incarne la pauvreté et la misère humaine.
Si la souris est un animal reconnu pour son intelligence, ce n'est pas le cas en revanche de la poule - slepice. Voilà pourquoi les Tchèques n'hésitent à qualifier de « slepice » ces fameuses bonnes femmes qui aiment raconter des commérages sur le dos des autres ou discuter entre elles de leur dernière mise en plis ou teinture de leurs cheveux.
Toujours à propos des femmes, précisons qu'elles peuvent aussi être traitées de « vache » - kráva. Il s'agit d'une insulte très courante employée à l'égard d'une femme très bête ou, plus souvent, pour faire comprendre à une femme qu'elle n'est rien d'autre qu'une conasse, pardonnez-nous le langage. A l'égard d'un homme, on dira que c'est un « vůl » - boeuf, mais il convient de noter qu'il s'agit là généralement d'une insulte nettement moins méchante, moins péjorative. Ainsi, même si l'usage est désormais quelque peu passé de mode, il est encore fréquent d'entendre des copains tchèques s'interpeller en se qualifiant de « vůl » - boeuf, sans qu'aucun d'entre eux ne s'en trouve offensé.
Pour en revenir aux poules, notons encore que l'équivalent tchèque de l'expression française « quand les poules auront des dents », qui signifie « jamais », met en scène le coq - kohout. On dit alors « až kohout vejce snese », soit « quand le coq pondra des oeufs ». Enfin, si l'on connaît tous le fameux « aller se coucher avec les poules », expression qui existe également en tchèque, on peut aussi parfois entendre, quoique plus rarement, « vstávát s kohoutem », c'est à dire « se lever avec le coq ».
C'est avec cette expression très explicite que prend fin ce « Tchèque du bout de la langue » consacré aux expressions animalières, recherche que nous poursuivrons dans l'une de nos prochaines émissions. D'ici-là, portez-vous du mieux possible - mějte se co nejlíp ! portez le soleil en vous - slunce v duši ! salut et à bientôt - zatím ahoj !