L’inquiétude pèse sur le monde de l’édition tchèque
Editeurs, distributeurs et libraires demandent une aide financière au gouvernement tchèque d'Andrej Babiš, suite à la décision de fermer tous les magasins, dont les librairies, en lien avec l'épidémie de coronavirus.
« Les petites librairies tchèques étaient menacées bien avant cette crise sanitaire qui ne fait qu’aggraver leur situation. Ces dernières années, le nombre de librairies n’a cessé de diminuer. Je pense que l’épidémie de coronavirus peut avoir des conséquences désastreuses pour les libraires. Ce sont les premiers qui seront touchés. Ils seront suivis par les distributeurs et les éditeurs. »
Selon Martin Vopěnka, les distributeurs en ligne reprendront environ 30% de l’activité des librairies classiques. Ainsi, les recettes des maisons d’édition baisseront d’environ 70%, tandis que celles des libraires diminueront de 100%. Les signataires de la lettre adressée au Premier ministre précisent toutefois qu'ils soutiennent les mesures gouvernementales décidées afin de contenir l'épidémie de coronavirus. Que demande alors le monde de l’édition ? On écoute Martin Vopěnka :
« L’Etat propose aux entrepreneurs des prêts. Or les libraires locaux n’ont pas pu économiser, par le passé, assez d’argent pour pouvoir les rembourser. Leur rembourser les salaires, comme l’envisage le gouvernement, ne les aidera non plus. Je crois qu’il faudrait chercher des solutions au cas par cas, appropriées pour chaque secteur d’activité, en prenant en compte l’importance de celui-ci pour la société. »
Martin Vopěnka espère toutefois un renouveau du marché du livre tchèque : selon lui, le secteur pourrait commencer à se remettre de la crise actuelle avant les fêtes de Noël.
Les libraires, quant à eux, espèrent faire partie des premiers commerçants auxquels le gouvernement autorisera de rouvrir leurs magasins.