Retraites : à peine présenté, le projet de réforme divise déjà la coalition gouvernementale
La ministre du Travail et des Affaires sociales Jana Maláčová (ČSSD) a présenté une ébauche de potentielles réformes du système de retraites, mais le Premier ministre Andrej Babiš et son mouvement ANO ont déjà émis de sérieuses réserves.
La coalition gouvernementale actuelle menée par le milliardaire Andrej Babiš se montre prudente et surtout divisée sur un sujet qui s’annonce évidemment crucial pour les prochaines années, avec une population tchèque qui vieillit inexorablement.
Actuellement l’âge de départ à la retraite en Tchéquie est fixé à 65 ans et au vu des débats actuels, il est peu vraisemblable qu’une réforme de fond soit initiée avant les prochaines élections législatives, prévues en 2021.
Le projet de réforme du système des retraites présenté le mois dernier par la ministre du Travail et des Affaires sociales a trois versions différentes : l’une « équitable », la deuxième « technique » et la troisième « économique ».
Aucune de ces versions ne semble du goût du Premier ministre, qui déclare de son côté ne pas croire ceux qui prévoient l’effondrement actuel du système de retraite et estime que les réformes proposées coûteraient trop cher à l’Etat.
La ministre des Finances, Alena Schillerová (nommée par ANO), affirme que l’âge du départ à la retraite ne sera pas augmenté par ce gouvernement « qui a déjà voté sur la question ». Elle précise que la priorité est de baisser cet âge pivot pour les « professions physiquement et psychiquement pénibles », tout en évaluant que « le montant moyen des pensions de retraites allait être augmenté d’environ 790 couronnes, soit un peu moins de 32 euros, d’ici à l’année prochaine ».
« Je pense qu’en 2021 la retraite moyenne pourrait dépasser 15 000 couronnes (environ 600 euros) », a quant à lui estimé le mois dernier le chef du gouvernement.