Coronavirus : une société tchèque développe un masque de protection révolutionnaire
Alors que l’épidémie de coronavirus continue de se diffuser un peu partout dans le monde, et que depuis une semaine des dizaines de millions de Chinois sont confinés dans les villes mises en quarantaine ou restent enfermés chez eux, une société tchèque spécialisée dans les nanotechnologies a annoncé, jeudi, qu’elle s’apprêtait à produire un nouveau masque qui protègera efficacement des virus respiratoires.
D’ici-là, le nouveau masque de Respilon Group devrait être lui aussi disponible sur le marché. Cette société basée à Brno (Moravie du Sud) développe actuellement, en coopération avec une société israélienne, un masque censé protéger efficacement de l’ensemble des virus respiratoires. Son directeur, Roman Zima, explique pourquoi :
« C’est une solution unique en raison de la combinaison d’oxyde de cuivre et de nano fibres. C’est un masque qui permettra effectivement de combler un manque sur le marché. Je pense pouvoir dire que ce sera une révolution positive sur le champ de la protection des civils face aux maladies. »Quel que soit leur type, et qu’il s’agisse d’une protection à sens unique ou double qui filtre l’air inhalé et rejeté, les masques respiratoires classiques en papier ou en coton les plus couramment utilisés et que l’on a vu fleurir un peu partout ces derniers jours, ne sont utiles que pour les personnes porteuses de maladies comme les rhumes ou la grippe. Leur port les empêche alors de diffuser les particules autour d’elles et ainsi de contaminer les autres. En revanche, même lorsqu’ils sont équipés d'un dispositif de filtration des poussières et des agents pathogènes, ces masques, principalement utilisés par les personnels de santé, ne protègent pas ou peu les populations non malades.
Inversement, le nouveau masque doit donc permettre non seulement de retenir le virus mais aussi de le détruire, précisément grâce à l’action conjointe de l’oxyde de cuivre puis des nano fibres. Son prix de vente devrait se situer entre deux et cinq dollars et l’ambition de Respilon est bien entendu de ne pas limiter son accès à la seule République tchèque, comme le confirme Roman Zima :« Notre volonté est de nous concentrer sur le marché mondial. C’est d’ailleurs pour l’instant une de nos priorités, puisque nous cherchons de réseaux de distribution qui permettront de rendre le masque accessible au plus grand nombre. Mais dans un premier temps, la principale source d’approvisionnement sera notre e-shop. »
Toujours selon le directeur de Respilon, société qui ne compte que quatorze employés mais coopère avec des entreprises et des universités du monde entier, le matériau et le filtre ne sont pas les seuls éléments importants. La forme du masque l’est tout autant, puisque les virus peuvent s’infiltrer sur les côtés du visage. La nouveauté tchéco-israélienne, dont le lancement de la production est espéré d’ici à deux semaines, devrait donc là aussi empêcher de laisser passer l’air non filtré.