Nid de cigognes : Le ministère public annonce la fin des poursuites contre Andrej Babiš

Andrej Babiš, photo: ČTK / Michal Kamaryt

Le ministère public a officiellement annoncé ce vendredi sur son site internet la fin des poursuites judiciaires visant le Premier ministre A. Babiš (ANO) et plusieurs de ses proches dans le cadre de l'affaire du Nid de cigognes.

Andrej Babiš,  photo: ČTK / Michal Kamaryt
Ce n'est pas pour autant le point final de la procédure judiciaire concernant cette affaire de fraude présumée aux subventions européennes. Le procureur général de la République Pavel Zeman a encore le pouvoir de décider si Andrej Babiš si l’affaire du Nid de cigognes doit faire l’objet d’un procès. S'il estime à son tour que l’arrêt des poursuites est justifié, alors le Premier ministre pourra pousser un soupir de soulagement cette fois définitif, en tout cas pour ce qui est de cette affaire relative à la rénovation du complexe touristique appelé le Nid de cigognes à quelques dizaines de kilomètres de Prague.

Andrej Babiš était soupçonné d'avoir dissimulé il y a une dizaine d'années, avant son entrée en politique, qu'il était propriétaire de ce complexe luxueux, ce qui lui aurait permis de bénéficier de deux millions d'euros de subventions européennes réservées aux petites et moyennes entreprises - subventions auxquelles le groupe Agrofert d'Andrej Babiš ne pouvaient pas prétendre.

Martin Erazím, en charge du parquet de Prague, estime dans un communiqué publié ce vendredi que le Nid de cigognes remplissait les critères d'une PME.

Cette affaire agite la scène politique nationale depuis plusieurs années. Les manifestants réunis en nombre en juin dernier à Prague demandaient la démission du Premier ministre et de sa nouvelle Garde des Sceaux, soucieux de voir la justice du pays rester indépendante.

La famille d'Andrej Babiš est également concernée par cette affaire - son épouse et certains de ses enfants figurent parmi les personnes visées par les potentielles poursuites.

"Il s'agissait d'une affaire montée artificiellement dans le but de nuire à notre mouvement et au Premier ministre. Nous vivons cependant dans un Etat de droit", a réagi vendredi Jaroslav Faltýnek, le président du groupe ANO au Parlement, lui aussi visé un temps par des poursuites au début de cette affaire.