Présidence tchèque de l’UE : le gouvernement veut réduire les coûts

Photo illustrative: Gerd Altmann / Pixabay, CC0

A l’heure où les Tchèques se rendent aux urnes – ou les boudent –, Prague se prépare déjà à prendre la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne en 2022. Pour le Premier ministre Andrej Babiš, il s’agit apparemment avant tout de réduire le budget consacré à cette présidence.

Photo illustrative: Gerd Altmann / Pixabay,  CC0
Dans un entretien accordé cette semaine au quotidien Hospodářské Noviny, le chef du gouvernement adopte la posture de celui qui veut économiser l’argent du contribuable tchèque et qui lutte contre le gaspillage des deniers publics.

« Cher collègue (sic), je viens du milieu des affaires et ai travaillé à mon compte, donc je sais que l’argent ne se gagne pas facilement. Les fonctionnaires ne connaissent que le secteur public et ne se demandent jamais d’où vient l’argent », répond-il à la question posée sur le budget de cette présidence tchèque actuellement en discussion.

« Les fonctionnaires nous ont présenté un budget de 3,8 milliards de couronnes. Quand je les ai rabroués, ils sont revenus avec une proposition à 2,7 milliards (environ 105 millions d’euros) », a précisé Andrej Babiš, qui voudrait bien encore réduire de moitié ce coût prévisionnel.

Avec les récentes réformes des institutions de l’UE, la présidence tournante exercée par chaque Etat-membre a perdu de son importance, mais reste un enjeu diplomatique de taille pour les différentes capitales.

La République tchèque a assuré cette présidence pour la première et dernière fois en 2009. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle avait su se faire remarquer : après une campagne sur le thème ‘on va en faire baver à l’Europe’ (https://rozhl.as/3wL) et une belle entourloupe artistique de David Černý à Bruxelles avec Entropa (https://rozhl.as/3wM), le gouvernement tchèque avait chuté en plein milieu de cette présidence (https://rozhl.as/3wN).