Championne olympique, la snowboardeuse Eva Samková ne rit plus dans sa barbe
Ca y est ! La République tchèque possède son champion olympique à Sotchi. Ou plus précisément sa championne olympique. Malgré la moustache qu’elle a l’habitude de se dessiner au crayon, c’est bien une femme qui, au neuvième jour de compétition, a offert à la République tchèque le premier titre de ces jeux d’hiver. Eva Samková a remporté l’épreuve du snowboard cross, dimanche.
Dans une discipline où le danger est constant, Eva Samková, vainqueur de deux des quatre épreuves de Coupe du monde cette saison, a été intouchable et n’a guère laissé de place au doute. Après avoir réalisé le meilleur temps de la première manche de classement, elle a fait la course en tête du départ à l’arrivée de son quart, de sa demie et de la finale. C’était là assurément le meilleur moyen d’éviter les nombreuses chutes qui ont marqué le déroulement de l’épreuve. Des chutes qui ont coûté très cher aux principales adversaires de la Tchèque : pourtant largement en tête de sa demi-finale, l’Américaine Lindsey Jacobellis, triple championne du monde, est ainsi tombée toute seule, tandis que la Canadienne Maelle Ricker avait été contrainte d’abandonner son titre olympique pour la même raison dès les quarts de finale.
Eva Samková est ainsi devenue la sixième sportive tchèque de l’histoire sacrée championne olympique d’hiver, après le sauteur à ski Jiří Raška à Grenoble en 1968, l’équipe de hockey sur glace à Nagano en 1998, le skieur acrobatique Aleš Valenta en 2002, la fondeuse Kateřina Neumannová à Turin en 2006 et la patineuse de vitesse Martina Sáblíková, double médaillée d’or à Vancouver en 2010. De Martina Sáblíková, il sera de nouveau question ce mercredi. La Tchèque, déjà médaillée d’argent sur 3 000 mètres à Sotchi, remet son titre en jeu sur 5 000 mètres, une distance sur laquelle elle est la principale candidate à sa propre succession. Malgré l’impressionnant festival néerlandais depuis le début de ces Jeux en patinage de vitesse, la Tchèque, qui a préféré ne pas participer au 1 500 mètres de dimanche pour mieux se préparer à « sa » course, ne semble pas pouvoir être inquiétée sur la plus longue des distances, où elle est pratiquement invincible depuis sept ans.