Le projet de budget 2019 table sur un déficit de 50 milliards de couronnes
Plus de six mois après les législatives, la République tchèque n’a toujours pas de gouvernement disposant de la confiance des députés mais elle a déjà un projet de budget pour l’exercice 2019. D’après la première version de ce document, le ministère des Finances table sur un déficit de l’ordre de 50 milliards de couronnes (près de 2 milliards d’euros).
De nouvelles hausses de salaires pour les employés de la fonction publique sont au programme. Les principaux concernés sont les professeurs. Le ministère de l’Education veut que les salaires du corps enseignant soient réévalués de 10 à 15 %.
Dans la case recettes, le budget 2019 ne peut pour l’heure pas compter sur l’introduction des troisième et quatrième vagues du dispositif du registre centralisé des recettes des entreprises, un système qui permet de mieux tracer la TVA. La Cour constitutionnelle a en effet mis un frein à ce déploiement et le gouvernement prépare un amendement pour résoudre le problème. Alena Schillerová se veut toutefois rassurante. « Je pense que les retombées ne seront pas si dramatiques. Il faut dire que la croissance des recettes liées aux impôts est très importante », explique-t-elle.
D’autres nouveautés devraient impliquer des changements pour le budget. Ainsi, le taux de TVA devrait prochainement être réduit sur un certain nombre de biens et de services, notamment sur la bière, comme le souhaitait Andrej Babiš, sur les boissons non alcoolisées et sur les produits alimentaires.