Les syndicats veulent une semaine de travail plus courte
Les syndicats tchèques veulent faire accepter l'adoption d'une semaine de travail plus courte, sans baisse des salaires, selon l'édition de lundi du quotidien Lidové noviny. Une semaine de 37 heures et demie serait l'idée avancée par les organisations syndicales du pays.
A l'heure actuelle, la semaine de travail est de 42 heures et demie, dont une payse de 30 minutes tous les jours. Si le temps de travail était raccourci de 30 minutes chaque jour, les employés tchèques bénéficieraient de 130 heures de temps libre par an en plus.
Le quotidien Lidové noviny croit savoir que les syndicats sont en position de force pour ces négociations, en raison du faible taux de chômage en République tchèque, le plus faible de l'Union européenne d'ailleurs, et en raison d'un déficit de main d'oeuvre en entreprise.
Josef Středula a l'intention d'annoncer officiellement cette revendication lors d'une réunion de la confédération fin avril. D'après lui, s'il était accepté, ce changement majeur pourrait être mis en application d'ici quelques années.
Le Premier ministre Andrej Babiš a réagi en disant que la réduction du temps de travail n'était pas une question d'actualité, mais que ce n'était pas une chose inenvisageable à l'avenir.
Selon le chef de la Chambre tchèque de commerce, Vladimír Dlouhý, celle-ci se positionne contre une augmentation du salaire minimum mais ne considèrerait pas la réduction du temps de travail comme un problème. Il a toutefois mis en garde contre une influence négative d'une telle réduction sur la productivité.
Selon des données récentes de l'OCDE, les employés tchèques ont travaillé en moyenne 1 770 heures en 2016 tandis que leurs voisins allemands, seulement 1 363 heures.