Industrie automobile : Škoda veut s’attaquer aux marchés iranien et coréen
Bien que ses ventes augmentent régulièrement depuis plusieurs années déjà, Škoda Auto reste encore absent sur de nombreux grands marchés dans le monde. C’est pourquoi le constructeur automobile, filiale du groupe Volkswagen, travaille actuellement à son entrée sur les marchés iranien et sud-coréen.
« Le potentiel de croissance est très grand en Iran, c’est pourquoi nous prévoyons d’y entrer à l’avenir, comme nous envisageons également de le faire sur le marché coréen, a déclaré le porte-parole de Škoda, Tomáš Kubík. Ces deux marchés comptent parmi les plus grands dans le monde, et sont en croissance ces dernières années. »
En Iran, pays de 80 millions d’habitants, l’industrie automobile se porte bien en raison notamment du faible coût des carburants. 1,1 million de véhicules s’y sont vendus l’année dernière et les chiffres devraient doubler, voire tripler, d’ici à dix ans. Toutefois, qui veut vendre en Iran doit coopérer avec les constructeurs automobiles locaux. Or, les constructeurs français, coréens et chinois sont déjà très présents sur place, un tiers des ventes étant réalisées par Peugeot, un quart par le groupe Hyundai-Kia, un autre quart par les constructeurs iraniens Khodro et Saipa et environ un dixième par plusieurs marques chinoises.
Pour l’heure, aucune décision n’a encore été prise quant à l’orientation qui sera prise : Škoda pourrait devenir une marque importatrice ou décider de lancer une production. Mais là encore, pas même Volkswagen, qui cherche un partenaire pour construire une usine, n’est présente en Iran et Škoda ne peut donc pas s’appuyer sur sa société-mère.
Inversement, la Corée du Sud, pays de 50 millions d’habitants, représente un marché plus développé. 1,5 million de véhicules y ont été vendus en 2015 et la barre des 2 millions devrait être bientôt dépassée, selon les experts. Toutefois, les marques coréennes assurent à elles seules 84 % des ventes, et ce même si la suppression progressive des obstacles pour les constructeurs étrangers tend à faire augmenter leurs chiffres. Pour se faire une meilleure idée de l’évolution de la situation, il y a encore dix ans cela, les constructeurs étrangers réalisaient moins de 1 % du total des ventes. En Corée, Škoda n’ambitionne de toute façon pas de réaliser des records sur un marché très concurrentiel, mais plutôt de se faire une place qui lui permettre de vendre des petites quantités de modèles plus onéreux, notamment la Superb et l’Octavia.