Les Tchèques ne veulent plus de produits alimentaires de moins bonne qualité qu’en Europe de l’Ouest
Les consommateurs tchèques en ont ras-le-bol. Ou plus précisément ils sont de plus en plus mécontents de certaines pratiques. Selon une enquête menée par l’Inspection nationale agricole et alimentaire (SZPI), 88% d’entre eux affirment que le fait que les mêmes produits d’une même marque vendus en République tchèque soient de moins bonne qualité que dans les pays d’Europe de l’Ouest les dérange de plus en plus. Le ministre de l’Agriculture, Marian Jurečka, entend soumettre le problème à la Commission européenne.
Longtemps, il a été reproché aux Tchèques de n’acheter que le moins cher possible sans être suffisamment attentifs à la qualité et la composition des produits qui leur sont vendus. Mais aujourd’hui, cela n’est plus tout à fait vrai. Les comportements évoluent et, logiquement, de plus en plus de Tchèques acceptent de moins en moins qu’un même produit d’une même marque qui leur est vendu soit de qualité inférieure à celle des produits vendus dans d’autres pays.
Le ministre tchèque de l’Intérieur souhaite donc que cette vieille pratique disparaisse. Lors du salon alimentaire Salima qui se tient cette semaine à Brno (Moravie), Marian Jurečka a fait savoir qu’il allait appeler la Commission européenne à trouver une solution. Selon lui, une composition différente d’un même produit étant un fait facilement vérifiable, cela ne devrait pas poser de problèmes. Marian Jurečka estime qu’il s’agit là d’une question plus d’ordre éthique que juridique. Déjà, il a sollicité ses homologues de douze pays d’Europe centrale et de l’Est membres de l’Union européenne. « Au moins la moitié d’entre eux ont la même vision des choses que nous », a-t-il indiqué.