Plzeň 2015 : une compagnie française pour clore la saison du nouveau cirque
La fin de l’année s’approche petit à petit et avec 2015 s’achève également « La Saison de nouveau cirque », organisée dans le cadre du projet Plzeň, capitale européenne de la culture 2015. Dernier invité étranger de cette année, la compagnie française Akoreacro a présenté son spectacle ce mardi pour la première fois au public tchèque. Acrobate et cofondateur de la compagnie, Claire Aldaya revient sur l’histoire de la compagnie et de son spectacle Klaxon :
Actuellement, on peut vous voir à Plzeň où vous présentez votre dernier spectacle, intitulé ‘Klaxon’. De quoi ce spectacle parle-t-il ?
« On s’est un peu amusé avec les codes du cirque traditionnel. Nous avons un chef d’orchestre qui représente aussi le Monsieur Loyal qui veut donner le concert de sa vie et diriger tous ses acteurs pour que ce concert magnifique ait lieu. Mais rien ne va se passer comme prévu, à commencer par le fait qu’il ne parle pas du tout la même langue que tous les acteurs sur le plateau et puis, tout va aller dans une direction imprévue. Donc, c’est une espèce de chaos qui de temps en temps revient à se poser avec de l’acrobatie, de l’aérien mais aussi de la musique qui va aller du jazz au classique, au hip hop, au rock’n’roll… Donc c’est un voyage émotionnel et sensoriel pour le spectateur. »
Vous êtes une compagnie de nouveau cirque composée notamment d’acrobates mais aussi de musiciens qui sont indissociables de l’ensemble. Quel est précisément leur rôle dans ce spectacle Klaxon ?
« Nous avons travaillé sur la manière d’occuper l’espace tant musicalement qu’acrobatiquement. Sur ce spectacle, les musiciens font donc une partie intégrante de la scène, comme les acrobates, comme le corps dans l’espace. Les musiciens sont vraiment les personnages qui évoluent avec nous tout au long du spectacle et qui parfois mettent en valeur, parfois font des contre-pieds sur l’acrobatie. Donc, c’est vraiment un travail dans lequel la musique et l’acrobatie sont complétement en osmose et vont amener le spectateur à vivre des émotions diverses et variées. »Avec Klaxon, c’est également la première fois que vous avez un chapiteau. Est-ce que le fait de présenter le spectacle sous un chapiteau a changé ou influencé vos démarches artistiques ?
« Ce spectacle sous chapiteau amène vraiment un contact très particulier avec le public. Le spectateur est très proche de l’action. On a vraiment voulu mettre en valeur que les gens puissent vibrer avec nous, ainsi que le fait d’être en cercle, sur une piste, avec un couloir qui traverse cette scène et qui nous permet des entrés et des sortis… Le spectacle a été créé vraiment pour ce chapiteau. Le chapiteau permet d’inviter les spectateurs chez nous, dans notre univers, de les faire complétement entrer dans cet univers-là avec une proximité avec les acteurs, qui est absolument magique et qui participe totalement à ce spectacle qui ainsi devient un spectacle total. »Ce spectacle est à voir à Plzeň jusqu’au dimanche 15 novembre. Mais ce n’est pas la dernière occasion cette année de vous voir en République tchèque parce que vous ne retournez pas tout de suite en France et vous allez vous présenter encore dans le cadre du festival Lední Letná à Prague…
« Oui. Mardi, c’était la première à Plzeň et elle s’est très bien passée. Nous jouons donc ici jusqu’à dimanche. Ensuite, nous avons une petite pause avant d’amener le chapiteau à Prague pour l’édition d’hiver du festival Lední Letná et nous nous présenterons à Prague du 10 au 31 décembre. Nous restons alors en République tchèque une bonne partie de l’hiver et nous sommes très contents de pouvoir aller à la rencontre du public tchèque. »Aurez-vous alors aussi un peu de temps pour voyager et pour profiter de la République tchèque ?
« Oui, nous allons avoir un peu de temps pour profiter. Déjà, nous pourrons découvrir Plzeň qui est une ville très jolie et très charmante et ensuite découvrir Prague. Cela nous est vraiment cher de pouvoir un peu connaître des endroits où nous nous installons. Et après, certains auront certainement le plaisir de voyager en République tchèque mais probablement pas tout le monde. »