La lecture obligatoire donne lieu à une petite révolte sur les réseaux sociaux
La lecture obligatoire dans les écoles, pour ou contre ? Cette question qui préoccupe non seulement les travailleurs pédagogiques, mais aussi les acteurs concernés, les écoliers et les étudiants, a trouvé un écho dans la presse de cette semaine. Selon les informations recueillies par un grand quotidien local, le nombre de demandeurs d’un permis de port d’armes en Tchéquie est en augmentation, un fait qui semble lié aux inquiétudes en rapport avec la crise migratoire. Les pages de l’actualité internationale des journaux ont retenu le renouveau des contacts économiques avec Cuba. Nous vous donnerons, aussi, quelques détails sur des recherches effectuées avec des substances psychédéliques pouvant servir lors du traitement de maladies psychiques.
« Il faut absolument apprendre aux enfants tchèques à lire, car selon les données dont nous disposons, leur érudition dans ce domaine est inférieure à la moyenne européenne, notamment lorsqu’il s’agit des étudiants du cycle secondaire. Toutefois, la lecture obligatoire, dont le premier but consiste à faire aimer aux enfants la lecture et à enrichir leur horizon culturel, perd son effet positif du fait que les œuvres canoniques de la littérature nationale ne leur sont pas toujours suffisamment compréhensibles. Les jeunes ont en effet du mal à s’orienter dans leur langage archaïque et dans des faits du passé. »
Ceci dit, les experts interrogés ne sont pas favorables à une abolition totale de la lecture obligatoire, préférant des éditions spécialement adaptées de ce qu’ils appellent les « bijoux littéraires ». Pourtant, certaines écoles se sont déjà résignées à imposer à leurs écoliers la lecture obligatoire, optant pour une lecture recommandée. L’article publié dans le quotidien Lidové noviny rappelle également que le ministère de l’Education soutient désormais sous forme de subventions l’élargissement des bibliothèques scolaires et de clubs de lecture, une façon d’encourager l’intérêt des jeunes pour le livre.
Le boom d’achats d’armes
Selon l’édition de ce jeudi du quotidien Mladá fronta Dnes, une « fièvre d’armes » a éclaté dans le pays en rapport avec la peur des Tchèques des migrants. Ceci en dépit du fait que la majorité écrasante de ces derniers ne veulent pas s’installer en République tchèque qui ne leur sert que de pays de transit. L’éditorial du journal apporte quelques détails :« Comparé à l’an 2014, le nombre de demandeurs d’un permis de port d’armes a augmenté, cette tendance étant très marquante dans des régions comme celles d’Ústí nad Labem et de Zlín. Pourtant, seulement un demandeur sur quatre passe finalement les examens autorisant à porter une arme, tellement ils sont complexes contenant, outre des tests pratiques et psychologiques, 485 questions d’ordre théorique. »
Un autre texte publié également dans ce journal se penche sur la situation qui existe dans ce domaine à Prague pour constater que l’arsenal d’armes qui y sont légalement détenus représente plus de 80 000 d’armes à feu. Toutefois, la capitale tchèque ne serait pas à l’heure actuelle la « région la plus armée » du pays, car cette primauté revient à la Bohême centrale avec plus de 100 000 armes recensées. Mais à la différence du reste de la République, depuis quelques années déjà, le nombre de demandeurs d’un permis de port d’armes a tendance baisser à Prague. L’auteur de l’article, Jan Bohata, précise :
« C’est dans les années sauvages 1990 que l’achat d’armes à Prague a connu un grand boom. C’est d’ailleurs de cette époque-là que remonte le plus grand nombre d’actes criminels commis avec une arme à feu, se situant autour d’une cinquantaine de cas par an. Aujourd’hui, les armes à feu ne figurent plus en premières positions dans les statistiques criminelles. »
Jan Bohata signale enfin qu’il est aujourd’hui beaucoup plus difficile de se procurer une arme illégale que dans les années 1990 où des pistolets ou des revolvers non autorisés se vendaient, par exemple, au bazar.
La Tchéquie et Cuba – fini le long silence
Le voyage, il y a quelques jours, d’une délégation de plus d’une vingtaine de businessmen et d’experts en finances tchèques à Cuba est perçu par les médias comme une preuve de la volonté de la République tchèque de rompre la longue période de silence entre les deux pays. Le journal Právo a cité les paroles de Martin Tlapa, vice-ministre des Affaires étrangères et chef de cette mission :« Les négociations à Cuba s’inscrivent dans les efforts de la diplomatie tchèque visant à entamer une coopération active avec les pays qui subissent des changements. Ce qui nous intéresse, outre la participation de la République tchèque à la transformation de la société cubaine, c’est la modernisation globale de nos relations. »
Le journal Lidové noviny remarque que ce nouveau concept de la politique étrangère tchèque mis en valeur par le gouvernement de Bohuslav Sobotka fait l’objet de critiques de la part de l’opposition et du secteur à but non lucratif, car ils le perçoivent comme un certain éloignement de la politique mettant prioritairement l’accent sur les droits de l’homme. L’article signé de Kateřina Surmanová rappelle également que dans les années 1960, la Tchécoslovaquie représentait, à côté de l’URSS, le partenaire commercial le plus proche de Cuba. Un tournant radical dans les relations entre les deux pays est survenu après l’an 1989, où la République tchèque s’est mise à pratiquer à l’égard de Cuba une des politiques de non coopération les plus dures. Et l’auteur de constater :
« Cette nouvelle mission à Cuba met fin à l’étape d’une diplomatie gelée. Les firmes tchèques ont l’avantage de pouvoir renouer avec une coopération historique et la bonne renommée d’articles locaux. Des possibilités existent dans les domaines de l’énergie, des constructions mécaniques, des transports, ainsi que dans l’industrie alimentaire. »
Des substances psychédéliques pour traiter des troubles psychiques ?
« Beaucoup de gens souffrant de troubles psychiques ne trouvent pas de soulagement dans une thérapie classique. A présent, un nouvel espoir surprenant surgit avec des recherches concernant des drogues psychédéliques qui dévoilent de nouvelles possibilités de traitement et éclaircissent la façon dont fonctionne en fait la pensée humaine ». C’est ce que l’on peut lire en introduction d’un texte publié dans la dernière édition de l’hebdomadaire Respekt et dans lequel son auteur, Petr Třešňák, écrit :« Un des pavillons de l’hôpital de psychiatrie de Bohnice à Prague effectue actuellement la première recherche tchèque de ces quarante dernières années en vue d’examiner les effets des drogues psychédéliques sur les êtres humains. La substance examinée, la psilocybine, est contenue dans des champignons hallucinogènes appartenant au genre psilocybe. Interdit par les lois anti-drogue, son utilisation pour la recherche a dû être autorisée par plusieurs institutions pour être finalement soumise à des règles très strictes. Depuis environ une année, les experts qui s’intéressent en premier lieu aux effets de la drogue sur le cerveau, l’offrent alors à une vingtaine de volontaires. »
L’expérimentation étant à l’heure actuelle à mi-parcours, ses résultats ne sont pas encore disponibles. Toutefois, dix-neuf des volontaires évaluent d’ores et déjà leur expérience comme positive et enrichissante. L’auteur de l’article indique également que même si les recherches sur les substances psychédéliques dans le monde dans ce domaine sont à ce jour assez sporadiques, leur efficacité ne cesse d’étonner les experts. Et de conclure, en se référant aux estimations des scientifiques, que les substances psychédéliques pourraient signifier une contribution révolutionnaires aux soins dans le domaine de la santé psychique.