De nouvelles mesures pour lutter contre la consommation excessive d’alcool chez les mineurs
Afin de lutter contre la consommation excessive d’alcool chez les mineurs, la police tchèque renforcera, à partir de ce vendredi et jusqu’à la fin de l’année, les contrôles dans les établissements de restauration. Ce nouveau projet lancé par l’Etat entend changer la triste domination de la République tchèque dont les jeunes occupent, depuis des années, la première place en matière de consommation d’alcool dans toute l’Europe.
Comme le précise le coordinateur national de la lutte anti-drogue, Jindřich Vobořil, le nombre des enfants ayant des expériences avec l’alcool augmente. Un état de fait qu’entend changer un nouveau projet de l’Etat lancé en coopération avec de nombreux partenaires, dont notamment la police tchèque, le Bureau de la prévention de la criminalité du ministère de l’Intérieur, le Bureau de la protection de l’enfant ou l’Inspection tchèque du commerce. Ainsi, plusieurs milliers de policiers et d’inspecteurs contrôleront dans les trois mois à venir des restaurants et des bars en République tchèque pour vérifier si ces derniers respectent l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs. Directeur de la police de l’ordre, colonel Martin Hrinko poursuit :
« Il s’agit d’une opération au niveau national au cours de laquelle nous voulons contrôler des restaurants, bars, boîtes de nuit et d’autres débits de boissons alcoolisées. Je voudrais également souligner qu’il s’agit de la plus grande opération de prévention orientée dans ce sens. Pendant les vacances d’été, nous avons enregistré quelque 900 cas d’infraction dans ce domaine et c’est la raison pour laquelle la police veut intervenir contre les propriétaires et contre le personnel des établissements où la récidive est probable. »Martin Hrinko indique également qu’en cas de non-respect des lois, une amende à concurrence de 5 000 à 15 000 couronnes peut être infligée à l’établissement et que le fonctionnement de celui-ci peut même être interrompu pour une période de plusieurs jours.
Selon le coordinateur national de la lutte anti-drogue, le problème reste néanmoins enraciné dans l’opinion publique où l’alcool n’est plus considéré comme dangereux. Jindřich Vobořil précise que les contrôles des établissements de restauration ne représentent qu’un premier pas vers un changement de cette situation :
« Les chiffres prouvent que 35 % de jeunes boivent dans des établissements de restauration. Je considère ce nombre comme trop élevé. Je crois que cela n’a d’équivalent nulle part en Union européenne qu’un nombre si important de si jeunes personnes puisse venir dans un restaurant et acheter de l’alcool. Mais bien sûr que ces contrôles ne représentent qu’une des mesures prévues. D’autres devraient s’orienter vers la prévention dans les écoles, ainsi qu’auprès des parents. »Pour continuer cette lutte même dans les années à venir, l’Etat veut adopter également quelques changements du système. Ainsi, un nouvel amendement à la loi devrait changer des pénalités auxquelles peuvent s’attendre les établissements. Ceux-ci pourraient ainsi se voir infliger une amende montant jusqu’à 300 000 couronnes et une interdiction de leur activité pour une période de six mois.