La rentrée avec des classes bien remplies et un corps enseignant qui attend une hausse des salaires
Les vacances, c’est fini aussi en République tchèque. Ce lundi est jour de rentrée des classes pour un peu plus de 1,2 million d’élèves. Mais comme souvent ces dernières années, la capacité d'accueil insuffisante dans beaucoup d'écoles maternelles et nouvellement parfois même primaires, ainsi que les salaires des enseignants, constituent les principaux thèmes de cette rentrée.
Mais la principale préoccupation en ce début septembre est le nombre croissant d’élèves entrant en première classe, le premier niveau de l’enseignement élémentaire, l’équivalent de la classe préparatoire en France. Ces neuf dernières années, le nombre de ces enfants âgés pour la plupart de six ans a augmenté de 25 000. Et pour un certain nombre d’écoles et de communes, cela pose un vrai problème, comme en convient le ministre social-démocrate de l’Education, Marcel Chládek :
« Nous avons créé trois fonds qui, dès maintenant, permettent aux communes d’augmenter la capacité d’accueil tant des écoles maternelles que primaires. Le problème du manque de place dans les écoles maternelles auquel nous avons été confrontés ces dernières années se produit désormais à l’étage supérieur dans les écoles primaires. Et il convient bien entendu qu’il y ait suffisamment de place pour tous les enfants qui arrivent en première classe. Parallèlement, il y aura également une nouveauté à compter de l’année prochaine, à savoir un fonds de 435 millions d’euros destiné à l’équipement des écoles. »De l’argent, les instituteurs et professeurs, eux aussi, aimeraient bien en avoir un peu plus. Selon les derniers chiffres communiqués en avril par le ministère de l’Education, en 2013, le montant du salaire brut mensuel moyen des enseignants tchèques s’est élevé à 25 996 couronnes (945 euros). Il s’agit d’une augmentation d’un peu moins de 6 euros par rapport à 2012 et d’un montant sensiblement équivalent à celui du salaire brut moyen de l’ensemble de la population (25 128 couronnes, soit 913 euros). Les moins bien rémunérés sont les instituteurs dans les écoles maternelles avec un salaire moyen de 23 200 couronnes (843 euros). Difficile dans ces conditions de prétendre faire naître de nouvelles vocations pour l’enseignement parmi les jeunes, et ce même si le ministre Marcel Chládek affirme qu’un effort va être fait :
« Dès ce mois de septembre, les enseignants bénéficieront d’une augmentation de leur salaire grâce aux 11 millions d’euros que nous sommes parvenus à dégager du budget prévu pour cette année. Mais le principal est à attendre pour l’année prochaine avec une augmentation d’un peu plus de 150 millions d’euros du budget alloué à l’éducation. Près de la moitié de cet argent sera consacré aux salaires des enseignants, ainsi qu’une partie au personnel non enseignant travaillant dans les écoles, comme les femmes de ménage et les cuisiniers. Concrètement, cela signifie une augmentation moyenne d’environ vingt euros par enseignant, et même de 35 euros selon leur degré d’ancienneté. »Autant de considérations et de chiffres dont n’avaient bien entendu cure les écoliers tchèques ce lundi, la tête toute remplie de bien d’autres préoccupations en cette rentrée, parmi lesquelles, outre les retrouvailles avec les copains et les copines ou encore la découverte de la nouvelle et jolie madame l’institutrice, les dates des premières prochaines vacances, du 27 au 29 octobre…