Traitement insatisfaisant des eaux usées en République tchèque
Il y aurait plus de produits chimiques qui fuiraient des habitations pour se propager dans la nature que ne le supposaient les scientifiques. Les stations d’épuration n’arrivent pas à traiter de façon efficace les eaux usées ; des liquides toxiques se jettent ainsi dans les mers et dans les sources d’eau potable, ce qui a des conséquences dramatiques sur l’environnement, mais peut également en avoir sur la santé humaine.
« Les effets sur la santé de l'homme sont très variés, tels que des troubles du système immunitaire, des troubles reproductifs ; les produits chimiques ont également un rapport avec l’apparition de troubles neurologiques ».
Outre la présence de particules issues de détergents, le groupe de chercheurs est parvenu à des conclusions accablantes, en constatant la présence de traces de médicaments, des antibiotiques ou de l’ibuprofène, ou des résidus de produits cosmétiques, ainsi que des restes de répulsifs dans des eaux ayant déjà été traitées. Les chercheurs s’efforcent ainsi de créer de nouvelles méthodes afin de traiter de façon plus saine les eaux usées, et ainsi de les débarrasser de toutes les particules toxiques invisibles. Ce sont les matières premières comme le charbon et l’argent, qui sont sollicitées en premier lieu, dans cette entreprise qui se révèle à la fois titanesque et minutieuse. D’après les analyses, les filtres en charbon et les filtres en argent devraient être prioritairement installés dans des stations d’épuration de petite taille, car il a été démontré que ce sont surtout ces dernières qui ont le plus de difficulté à traiter efficacement les eaux usées. Au contraire des stations d’épuration des grandes villes, qui réaliseraient des traitements de meilleure qualité. Malgré cela, Luděk Bláha évoque la dangerosité de ces eaux, mal ou peu traitées, qui s’écoulent pour la plupart dans les fleuves et les mers, menaçant ainsi la santé humaine. Luděk Bláha :
« La plupart de ces eaux terminent dans des bassins et des réservoirs d'eau, et sont utilisées comme sources d’eau potable. Ces substances sont relativement diluées, mais elles peuvent toutefois s’infiltrer dans l'eau potable et, hypothétiquement, dans l’organisme humain ».
Dans les prochains mois, les chercheurs tchèques vont désormais concentrer leurs examens sur ces grands réservoirs dans le pays, dont l’eau alimente quotidiennement les ménages tchèques.