L’Armée tchèque envoie ses spécialistes au Mali
L’Armée tchèque va envoyer ses soldats au Mali. Le gouvernement a donné son aval, mercredi, à la participation à la mission européenne de formation et de conseil des troupes maliennes. Bien que limitée, cette participation ne sera pas négligeable, les Tchèques possédant une riche expérience dans la formation des forces armées d’autres pays.
Aidées par l’armée française, qui est intervenue le 10 janvier dernier, les forces maliennes reprennent actuellement le contrôle du nord du pays en luttant contre des groupes islamistes. Même si les choses évoluent positivement, l’Union européenne continue d’accélérer ces dernières semaines la mise en place de sa mission intitulée EUTM. Composée de 400 à 500 hommes, cette mission comptera environ 200 formateurs, dont une trentaine d’instructeurs tchèques, et sera dirigée par le général français François Lecointre. Quelques 650 militaires maliens devraient suivre cette formation.
En tant que membre de l’UE, la République tchèque entend respecter ses engagements en matière de défense et de sécurité découlant du Traité de Lisbonne et de sa clause dite de solidarité ainsi que de la politique de sécurité et de défense commune. Cette politique contribue au maintien de la paix et à la gestion des crises internationales. Vice-présidente de la commission de la défense à la Chambre des députés, Jana Černochová explique que, comme leurs collègues européens engagés dans la mission EUTM, les militaires tchèques auront une mission semblable à celles qu’ils ont récemment remplies dans d’autres régions du monde :
« Nos soldats opéreront de la même manière qu’ils l’ont déjà fait dans un passé récent dans les Balkans, en Irak ou en Afghanistan. Il s’agira donc bien exclusivement d’une mission de formation. En aucun cas, et à la différence des militaires français qui quittent actuellement le Mali, ils ne participeront aux combats. »Les soldats tchèques et européens seront stationnés dans des bases militaires maliennes, extérieures à la zone où se déroulent les combats actuels. Les coûts de la mission, limités côté tchèque à 220 millions de couronnes (soit environ 8,8 millions d’euros) seront couverts par le budget du ministère de la Défense. Par ailleurs, selon d’autres informations antérieures, la République tchèque envisage toujours d’équiper l’armée malienne. Des armes à feu légères et des munitions pourraient notamment être fournies, même si le sujet n’a pas été abordé par le gouvernement mercredi.