Une nouvelle rencontre autour du courrier de nos auditeurs
Une fois toutes les deux semaines, nous avons le plaisir de nous rencontrer autour de votre courrier, chers auditeurs. Et comme à chaque fois, c’est d’abord de vos réactions à nos émissions dont nous nous réjouissons plus particulièrement.
« Un sud bohémien, né en 1945 et peintre de métier, expose en ce moment à Paris ou notre amie Anna l'a rencontré dans le cadre de ce programme culturel sans frontières. Tout le monde garde un souvenir du Printemps de Prague en 1968. J'avais 11 ans à l'époque et j’étais trop loin pour apprécier. Seulement que notre peintre du jour s'est exilé pour Paris. Toutefois on dit souvent que les difficultés sont bonnes pour accélérer la vie. Ainsi l'homme est partagé entre son pays d'origine et son Etat d'adoption. »
Le Printemps de Prague demeure en effet un événement qui a marqué non seulement toute une génération de Tchèques qui en gardent un souvenir ineffaçable, mais qui a eu également un grand retentissement international. Comme on le sait, les espoirs, l’euphorie et le souffle de liberté de cette période ont été brutalement étouffés par les chars soviétiques en août 1968. L’occupation de la Tchécoslovaquie et la grisaille des années de ‘normalisation’ qui ont suivi cette agression ont provoqué une vague de départs du pays. Beaucoup d’hommes et de femmes ont dès lors été contraints de vivre une vie consistant, comme le remarque notre auditeur Philippe Obry, à « être partagé entre son pays d’origine et son Etat d’adoption ». Cette condition a d’ailleurs été merveilleusement saisie dans le roman L’Ignorance de Milan Kundera, l’écrivain d’origine tchèque établi depuis 1975 en France, qui parle du retour impossible dans son pays d’origine.
René Durand d’Orvaux, en France, qui nous remercie dans sa dernière missive pour nos émissions, a apprécié de son côté l’entretien avec l’ambassadeur de la République tchèque à Paris, Mme Marie Chatardová, qui a été diffusé mardi. Celui-ci a été retenu également par un autre auditeur français, Christian Ghibaudo. Ce dernier vient de nous adresser encore une autre lettre dans laquelle il s’interroge sur la situation des Tchèques de langue allemande, une question à laquelle nous répondrons dans notre prochain Courrier des auditeurs. Didier Vasseur, d’Amiens, a, lui, écouté l’émission du 4 mars qu’il a trouvée très bonne.Maurice Yon, de Reims, a suivi l’émission consacrée au retour projeté des cendres du peintre tchèque František Kupka dans le pays. Dans sa lettre, nous avons pu lire :
« J’apprécie toujours les interventions de Václav Richter dans vos programmes, notamment avec les Rencontres littéraires. J’essaie de vous rester fidèle en passant un peu de temps chaque jour à parcourir le site de Radio Prague, faute de tout écouter. »
Et voici l’extrait d’une lettre prouvant, une fois de plus, que nos auditeurs ne se recrutent pas uniquement dans les pays francophones : « Je suis Stefano Citterio, j'avais écrit plusieurs fois à votre rédaction, même si, pour des raisons de santé, depuis longtemps je ne l'ai pas fait. Merci pour vos programmes que, en tant que tchécophile et ami de la République tchèque, j'écoute régulièrement. Je vous écris aussi pour ça : dans 20 jours je parlerai, auprès de l'association Italie-Russie, du monde des radios, surtout pendant la Guerre froide, et j'ai l'intention de parler, naturellement, aussi de Radio Prague, hier et aujourd'hui. »Puisque la rédaction italienne n'existe plus, Stefano Citerio nous demande si quelque chose a été conservé dans les archives de Radio Prague. En effet, de telles archives existent, mais notamment pour des besoins internes, faute de quoi un certain temps est nécessaire pour s’arranger.
« Merci de m’avoir fait découvrir un musicien baroque que je ne connaissais pas. Ce Dimanche musical est vraiment une très belle émission. »
C’est ce que nous avons pu lire dans la lettre de M. Hervé Brien, lettre dans laquelle il revenait sur l’une de nos dernières émissions musicales consacrée au compositeur tchèque Jan Dismas Zelenka de l’époque baroque. Un compositeur dont la popularité, 267 ans après son décès, ne cesse de grandir à l’échelle internationale. Plus loin, notre auditeur français de la ville de Talence a remarqué :
« Beaucoup d’activités ces derniers temps ne m’ont pas permis d’être présent à votre écoute, mais je reste toujours en contact par le biais de votre lettre quotidienne et la lecture de quelques-uns de vos articles, dont celui parlant de la corruption... En effet, si la corruption est une gangrène qui affecte tous les pays, et je dis bien tous les pays, nous ne sommes nous non plus épargnés. Et qui a les effets les plus néfastes sur la vie économique et politique de tous les pays... Peu de commentaires sur votre actualité, la notre étant bien occupée en ce moment par la campagne pour les élections présidentielles. »
A noter que cette campagne est assez étroitement suivie, aussi, en Tchéquie et que les médias tchèques apportent régulièrement d’amples informations sur tout ce qui a trait à la prochaine élection présidentielle en France. Un intérêt accentué par le fait qu’au début de l’année 2013, les Tchèques, eux aussi, auront pour la première fois l’occasion d’élire leur président au suffrage universel direct.
Merci à vous tous, chers auditeurs, que nous avons eu le plaisir de citer dans cette émission, merci à vous tous qui nous avez envoyé vos rapports d’écoute, parmi lesquels je ne voudrais pas omettre Paul Jamet d’Argenteuil. Merci à vous tous qui nous écoutez ou qui nous lisez sur Internet. Il ne me reste plus qu’à vous inviter à participer à notre concours régulier et à vous rappeler la question du mois de mars, qui est la suivante :
« En février, un célèbre réalisateur tchèque vivant aux Etats-Unis a fêté ses 80 ans. Parmi les films à succès qu’il a tournés en Tchécoslovaquie avant 1968 figurent par exemple « Au feu, les pompiers ! », « L’As de pique » et « Les Amours d’une blonde ». Il a été récompensé de deux Oscars pour « Vol au-dessus d’un nid de coucou » et « Amadeus ». »
Ecrivez-nous le nom de ce célèbre réalisateur d’ici au 31 mars.