Tests de connaissances pour les élèves du primaire et « contrats avec les parents » : nouveautés de la rentrée scolaire

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C’est reparti ! Après deux mois de vacances estivales, environ 1,2 million d’enfants et d’élèves tchèques ont repris le chemin de l’école ce jeudi 1er septembre, jour de rentrée. Ce début de nouvelle année scolaire est marqué par deux grandes nouveautés : des tests de connaissances pour les élèves de l’enseignement fondamental et les « contrats avec les parents » des élèves problématiques.

Josef Dobeš,  photo: CTK
La principale des nouveautés présentées mercredi, veille de rentrée, par le ministre de l’Education, touche les élèves qui arrivent à la fin du premier et du second cycle de l’enseignement fondamental, comme l’a expliqué Josef Dobeš :

« Plusieurs nouveautés attendent en effet les élèves. La première est un projet pilote qui sera testé dans une centaine d’écoles à partir du mois de novembre. Il s’agit de tests sur ordinateur de mathématiques, de tchèque et d’anglais devant permettre d’établir une comparaison du niveau des connaissances des élèves des classes des cinquième et neuvième années de l’enseignement fondamental. A la fin de cette année scolaire, nous entendons réaliser un examen général dans tout le pays. »

Cette nouveauté intervient pour harmoniser et standardiser d’ici à 2013-2014 le niveau et la qualité de l’enseignement fondamental à l’échelle nationale, chaque école étant en effet actuellement libre d’établir son propre programme et de choisir son contenu selon des objectifs nationaux établis par le ministère de l’Education.

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La mise en place de ces tests pour les élèves des cinquième et neuvième années s’explique également par le fait que, en République tchèque, l’enseignement fondamental, aussi appelé primaire, est divisé en deux cycles, la scolarité obligatoire durant neuf ans, généralement de 6 à 15 ans. Toutefois, à l’issue du premier cycle dit « inférieur », soit au bout des cinq premières années, les élèves les plus précoces et les plus doués, alors âgés d’une dizaine d’années, peuvent quitter cet enseignement fondamental pour rejoindre un établissement de type collège-lycée, ou « gymnazium » en tchèque, et suivre alors une formation secondaire de six ou huit ans à l’issue de laquelle ils passeront ensuite leur « maturita », l’équivalent du baccalauréat. Les autres élèves, eux, poursuivent normalement le second cycle dit « supérieur » de l’enseignement fondamental avant d’entamer une formation secondaire de trois ans vers l’âge de 15 ans. Chiffre étonnant, surtout comparé à la France, seul un quart environ des élèves tchèques suit une formation secondaire générale, les formations professionnelles ou spécialisées occupant une place beaucoup plus importante dans le système éducatif. Néanmoins, les centres d’apprentissage accusent pour cette année une baisse de 6 % du nombre total de leurs élèves par rapport à l’année dernière.

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L’autre grande nouveauté de cette rentrée scolaire, qui n’est lui aussi encore qu’un projet pilote, ce sont les « contrats avec les parents » des élèves dont le comportement est considéré comme « problématique ». Ces contrats avec les parents, qui doivent également servir à réduire l’agressivité croissante dans les écoles, seront d’abord testés dans un peu plus de 30 écoles. Le ministre Josef Dobeš, qui s’est inspiré des systèmes britannique et allemand, précise leur principe :

« Au début de l’année, les élèves de chaque classe établiront avec leur instituteur les règles de comportement à respecter pendant l’année. Si un élève ne respecte pas une de ces règles, le problème sera dans un premier temps réglé par l’enseignant, la classe et l’élève lui-même. Si cela se répète une deuxième fois, la direction de l’école, l’instituteur, l’élève et ses parents signeront une sorte de contrat dans lequel seront précisément définis le problème de comportement, la manière de modifier ce comportement, les points sur lesquels doit travailler chaque partie et un calendrier de réunions. Enfin, si les choses ne s’améliorent toujours pas, les départements sociaux de la commune interviendront dans le processus de façon plus répressive. »

Enfin, les quelque 20 % des élèves qui ont échoué en mai et juin dernier lors des examens de la nouvelle « maturita », l’équivalent du baccalauréat dont les épreuves étaient pour la première fois nationales, auront droit à des épreuves de rattrapage d’ici à la fin septembre. Il s’agira là également d’une grande nouveauté pour les bacheliers tchèques.