La République tchèque n’enverra pas ses Gripen bombarder le Colonel Kadhafi
Alors que l’ONU a donné jeudi soir son feu vert à une opération militaire en Libye contre les forces loyales au Colonel Kadhafi, la République tchèque a annoncé qu’elle ne participerait aux opérations militaires qui pourraient être entamées dans les prochaines heures. Même si le gouvernement a salué la résolution onusienne, une intervention tchèque semble pour l’heure exclue. Il existe un certain consensus dans la classe politique tchèque sur la non-participation de Prague à cette intervention.
La non-intervention tchèque transcende la classe politique puisque même le parti communiste est satisfait de la position gouvernementale. Le député européen Jiří Maštálka (KSČM) a réagi pour Radio Prague :
« Je suis d’accord avec la position du gouvernement car j’ai toujours été opposé à une intervention qui était contre les intérêts de la République tchèque. Même s’ il y a eu une résolution du Conseil de sécurité, celle-ci n’est pas unanime. J’ai notamment suivi la position russe et de nombreuses questions sont restées sans réponses. Je pense que cette résolution n’apportera aucune solution pacifique au conflit. Les belligérants devraient s’asseoir à une table des négociations. Ceci devrait être valable aussi pour l’Afghanistan. Il pourrait y avoir une médiation internationale car la guerre n’est pas une solution qui profitera au peuple. »La position tchèque tranche donc avec le volontarisme français ou britannique. L’Allemagne, la Russie, l’Inde, le Brésil et la Chine se sont abstenus lors du vote de la résolution 1973 de l’ONU. Les membres permanents du Conseil de sécurité n’ayant pas mis leur veto, les Etats qui le souhaitent peuvent donc procéder à une intervention militaire avec l’aval de l’ONU.