La coopération franco-tchèque et la centrale de Temelín, thèmes majeurs de la visite de Petr Nečas en France
Dans le cadre de sa visite de deux jours en France, le Premier ministre tchèque Petr Nečas a rencontré plusieurs dirigeants français, signé un plan de coopération franco-tchèque pour la période 2011-2013 et évoqué aussi le projet d’élargissement de la centrale nucléaire de Temelín.
Parmi les thèmes abordés par les deux Premiers ministres, il y a eu également le domaine nucléaire, et à cette occasion, François Fillon a souligné l’intérêt des entreprises françaises de participer au projet de construction des 3e et 4e tranches de la centrale nucléaire de Temelín. C’est le groupe public français Areva qui figure avec la société américaine Westinghouse et le consortium russo-tchèque réunissant les sociétés Atomstroïexoprt, Gidropress et Škoda JS dans le trio des prétendants à cette commande. A l’issue de sa rencontre avec François Fillon, Petr Nečas a précisé :
« Nous avons évidemment évoqué l’élargissement de la centrale nucléaire de Temelín. J’ai fait connaître au Premier ministre le calendrier de la réalisation de ce projet : en 2011 sera achevé la documentation qui doit précéder cet appel d’offres, en 2012 les participants poseront leurs demandes d’inscription et c’est en 2013 que tombera la décision finale. »Parmi les hommes d’affaires tchèques qui ont accompagné Petr Nečas lors de sa visite en France, il y avait aussi Martin Roman, chef de la société ČEZ, le plus grand producteur d’énergie en République tchèque qui a lancé l’appel d’offre pour la construction de nouveaux réacteurs de la centrale de Temelín. Selon Petr Nečas la France et la Tchéquie ont un rapport positif vis-à-vis du nucléaire et y voient un moyen d’assurer la sécurité et l’indépendance énergétique de toute l’Union européenne.
Les deux premiers ministres ont également évoqué les questions européennes et notamment les projets communs de l’Allemagne et de la France de stabiliser la zone euro et d’approfondir la convergence économique entre les Etats membres. Bien que la Tchéquie ne fasse pas partie de la zone euro, Petr Nečas a manifesté la volonté tchèque de discuter de ces problèmes. D’après lui, la Tchéquie serait favorable entre autres au projet de réforme de retraites et aux mesures contre l’endettement des pays de l’Union. Par contre elle se montre réticente vis-à-vis des tentatives d’harmoniser le système fiscal.
Dans la journée de vendredi, le chef de gouvernement tchèque a rencontré également le ministre de l’Industrie Eric Besson et le président de la République Nicolas Sarkozy.