BAHNA - Journée de l’Armée de terre de la République tchèque

Bahna 2010, photo: Jaroslava Gregorová

La Journée de l’Armée de terre de la République tchèque – BAHNA s’est tenue pour la 21e fois déjà, samedi 19 juin, au champ de manœuvre à Strašice près de Rokycany, en Bohême de l’Ouest. Le sublime défilé de la technique militaire datant de la Deuxième Guerre mondiale ainsi que contemporaine était organisé surtout par le commandant des forces de l’Armée de terre, le colonel Štefan Kaleta et la Fondation de l’Armée de terre de la République tchèque en coopération avec la Commune tchécoslovaque des légionnaires. La journée s’est déroulée en présence du ministre de la Défense, Martin Barták.

Bahna 2010,  photo: Jaroslava Gregorová
La Fondation de l’Armée de terre a été créée par le triumvirat Milan Mojžíš, l’avocat Stanislav Drábek et František Koch. Parmi les autres personnalités importantes figuraient le réalisateur, producteur et scénariste Václav Marhoul, et l’ex-commandant de l’Etat-major Jiří Šedivý, membre du Conseil d’administration. L’’épigraphe de la fondation est : « Personne n’a le droit d’oublier ». L’objectif est de se consacrer à l’histoire de l’avant-guerre, de la Seconde Guerre mondiale et un peu sur l’après-guerre.
Stanislav Drábek,  photo: Jaroslava Gregorová
Stanislav Drábek s’attache à rendre populaire l’Armée de la République tchèque, tandis que Milan Mojžíš est membre du présidium de la Commune tchécoslovaque des légionnaires. Grâce à cette synergie de trois personnes ayant liés leurs marottes et leurs idées, la Fondation de l’Armée de terre de la République tchèque fonctionne très bien.

Bahna 2010,  photo: Jaroslava Gregorová
Cette année, le champ de manœuvre de Strašice a accueilli les forces de terre des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, d’Autriche et de Pologne. Malheureusement, la France n’a pas participé cette année, alors qu’elle était présente les années précédentes.
Le char Leclerc
A l’occasion de l’un des Journées de l’Armée de terre de la République tchèque, la France a même présenté le fameux char Leclerc. Sinon la République tchèque possède de très bonnes relations avec la France par l’intermédiaire de l’état-major.

Pandur II,  photo: www.airbase.cz
Malgré une matinée pluvieuse il y avait beaucoup de monde. Femmes, hommes et enfants sillonnaient le terrain, se faufilant entre les stands vendant des saucisses grillées, des vidéos sur BAHNA (ce qui par ailleurs signifie « boue »), des décorations et chaussures militaires et bien d’autres choses intéressantes. Mais, bien évidemment, l’essentiel pour la foule était d’observer et de découvrir la technique militaire de la Seconde Guerre mondiale et contemporaine.
LR 110 Kovboj,  photo: www.airbase.cz
Dans le cadre du défilé, les spectateurs ont pu admirer, entre autres, les sauts des paras, le survol des avions de chasse des forces aériennes de la République tchèque, la présentation de la technique contemporaine des unités étrangères et la présentation de l’extraordinaire amphibie Pandur II, LR 110 Kovboj, Iveco et Dingo. Cette manifestation a attiré non seulement les grands amateurs de technique militaire mais aussi des laïcs, comme par exemple le grand jazzman et fondateur du Bohemia Jazz Fest, Rudy Linka.

Rudy Linka,  photo: Jaroslava Gregorová
Le plus grand collectionneur de technique militaire en République tchèque, František Koch, qui a aussi animé la matinée consacrée à la technique militaire historique, nous fait un petit historique sur BAHNA. František Koch :

František Koch
« En 1990 j‘ai organisé la première rencontre des propriétaires de véhicules historiques militaires sur le champ de Bahna. A l’époque 12 véhicules avaient été présentés, dont la jeep Willys qui avait impressionné tout le monde car à l’époque c’était un véhicule sans précédent. Il n’y avait qu’une cinquantaine de spectateurs, pour la plupart des amis. Je ne me suis pas lancé dans l’organisation de ce défilé parce que les conditions étaient alors favorables avec tous les changements dans notre pays, mais parce que je n’en avais pas eu l’idée auparavant. »

Bahna 2010,  photo: Jaroslava Gregorová
František Koch a également été la force motrice de la fondation du Musée de la ligne de démarcation à Rokycany. On l’écoute :

« Parmi les 160 objets exposés mobiles et en état de marche, plus d’une centaine appartiennent à moi et à mon fils. Ensuite il y a des objets dont le propriétaire sont les ateliers de cinéma AB Barrandov, grâce au contrat que j’ai passé avec les ateliers, et finalement il y a les objets propriété de la Fondation de l’Armée de terre.

Bahna 2010,  photo: Jaroslava Gregorová
Il s’agit plutôt de la technique lourde contemporaine. Puis il y a des objets empruntés par l’Institut historique de l’Armée de la République tchèque. Mais peu importe qui en est propriétaire. Nous essayons de nous occuper de tous les objets exposés du mieux possible. »

Le ministre de la Défense,  Martin Barták  (à gauche),  photo: Ivana Drábková
La ville de Rokycany a été libérée le 7 mai par l’armée américaine qui, conformément aux accords de libération, attendit aux portes de la ville la venue de l’armée soviétique, qui est arrivée le 10 mai. Après le coup d’Etat communiste de 1948, les monuments témoignant de l’arrivée de l’armée américaine ont été détruits. Par contre existent encore aujourd’hui les restes du monument érigé en souvenir de la fausse libération par l’armée soviétique. Il est à noter que Rokycany a été la dernière ville libérée sur le territoire de la Tchécoslovaquie.