Disparition de Jarmila Bělíková, ancienne dissidente et fondatrice du VONS
De nombreuses personnalités des milieux de l’ancienne dissidence tchèque, parmi lesquelles l’évêque Václav Malý, ont assisté ce vendredi, au cimetière de Prague-Strašnice, aux obsèques de Jarmila Bělíková, signataire de la Charte 77, fondatrice du VONS – le Comité de défense des personnes injustement poursuivies, femme persécutée et emprisonnée sous le régime communiste. Jarmila Bělíková est décédée jeudi dernier à l’âge de 62 ans.
En mai 1979, Jarmila Bělíková a été arrêtée par la police, avec onze autres membres du VONS, dont Václav Havel, Petr Uhl ou Jiří Dienstbier. Sans jugement, elle a été envoyée pour sept mois en prison. En 1989, elle est retournée à son travail de psychologue. Pour Jan Ruml, qui l’aidait dans sa lutte contre le cancer, Jarmila Bělíková restera une femme courageuse et optimiste en toutes circonstances :
« Je me souviendrais d’elle comme d’une brave femme qui avait aussi un grand sens de l’humour. Dans les années 1980 elle a fondé, avec Olga Havlová, une association, Hrobka – Crypte, qui publiait des livres underground. En ces temps mornes, c’était une tentative visant à montrer au régime qu’il n’avait pas le monopole et qu’il ne dominait pas les âmes et les esprits de ses opposants. »En 2001, le président Václav Havel avait décoré Jarmila Bělíková de la médaille du mérite pour la République tchèque.