Le prix Gratias agit pour deux lycées français
Vendredi, le chef de la diplomatie tchèque Jan Kohout a remis le traditionnel prix Gratias agit à 15 personnalités et institutions pour leurs efforts en vue de la diffusion de la bonne renommée de la République tchèque à l’étranger. Les sections tchèques du lycée Alphonse Daudet à Nîmes et du lycée Carnot à Dijon, créées dans les années 1920, ont figuré parmi les lauréats. A l’issue de la cérémonie solennelle qui s’est déroulée au palais Černín à Prague, le proviseur du lycée de Dijon, M. Cazenave s’est confié à Radio Prague.
Les activités du lycée ont été interrompues à plusieurs reprises, avant d’être rétablies il y a vingt ans. Ce renouvellement était-il difficile ?
« Ce renouvellement a été sûrement difficile, parce qu’on avait un peu oublié ce que c’était la section tchèque, il a été sûrement difficile pour les jeunes qui sont venus à cette époque et qui ont eu beaucoup de mérite et en même temps je pense que ce renouvellement prenait tout son sens après la révolution de velours. Il était absolument indispensable que l’ouverture sur l’Europe passe par cette renaissance des deux sections franco-tchèques ».
Les étudiants tchèques sont-ils toujours aussi motivés qu’au début ?
« Je ne les avais pas connus il y a vingt ans, je connais un certain nombre d’anciens élèves de cette époque et je viens de participer au concours de recrutement. Nous avons eu un nombre de candidats tout à fait intéressant et qui savaient très bien ce qu’ils venaient chercher en France, qui me semblaient très motivés non seulement pour la langue, mais pour la découverte de la culture française, du mode de vie français, avec une très grande curiosité, un très grand intérêt. Je pense que de ce côté-là, nous n’avons pas de soucis à nous faire ».Quelles sont les qualités que doit posséder un étudiant tchèque qui veut aller à Dijon ?
« Il faut que cela soit quelqu’un qui sache s’adapter à un rythme différent, parce qu’ils sont en internat, ils vont aller dans des familles pendant le week-end, le système d’enseignement est différent. Il faut quelqu’un qui ait une personnalité suffisamment forte pour être capable d’être éloigné de sa famille pendant trois ans, même s’il revient pendant les vacances. La première qualité, c’est ça, l’autre qualité, c’est la qualité du français et l’intérêt pour la langue et la culture française ».Suivez-vous le parcours de vos anciens étudiants ?
« Nous essayons de les suivre, d’autant que c’est maintenant ma quatrième année à Dijon et j’ai le plaisir de retrouver aujourd’hui même des anciens élèves, de savoir ce qu’ils sont devenus les uns et les autres. On en voit qui reviennent en Tchéquie et qui gardent ce grand plaisir et cette qualité qu’ils ont développés à Dijon, on en voit plusieurs qui partent à l’étranger, qui partent aux Pays-Bas, qui partent aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, et dont les qualité de langues et d’adaptation y font également merveille et puis on en a quelques-uns qui restent en France et qui me semblent réussir très bien ».