Lech Kaczynski et Václav Klaus à l’unisson
Le président polonais Lech Kaczynski a effectué, ces jeudi et vendredi, une visite à Prague, au cours de laquelle il a pu partager comme à l’accoutumée des tons critiques à l’égard de l’Union européenne avec son homologue tchèque, Václav Klaus.
La « centralisation » de l’Union européenne et la création d’un super-Etat européen. Voilà les menaces qui guettent l’Europe, selon Lech Kaczynski et Václav Klaus, après l’adoption du Traité de Lisbonne dont tous les deux avaient été, comme on le sait, les adversaires les plus farouches et les plus persévérants. Si cet avertissement n’a guère surpris, les deux hommes d’Etat ont trouvé un nouveau point en commun : la critique de l’aide accordée par l’Union européenne à Haïti qui aurait été à leurs yeux insuffisante et mal organisée. Václav Klaus :
« Si une telle situation était survenue il y a un an, cela aurait été au pays présidant l’Union européenne, dans ce cas précis à la République tchèque, ainsi qu’à la Commission européenne d’agir avec intensité, tandis que maintenant, la situation est nouvelle. Et le résultat ? Il n’y a pratiquement personne à agir vraiment. » La remise par Václav Klaus de la plus haute distinction d’Etat, le Lion blanc, à Lech Kaczynski, paraît comme une confirmation des liens entre les deux hommes d’Etat et du fait que les relations entre les deux pays sont au beau fixe.Le quotidien Mladá fronta Dnes de ce vendredi tient cependant à souligner que Václav Klaus et Lech Kaczynski sont loin d’être de véritables « âmes sœurs », car dans leurs pensées politiques, il y aurait entre eux beaucoup de points divergents. Ceux-ci sont pourtant peu visibles. L’auteur de l’article écrit : « Si le conservatisme de Kaczynski est naturel et fondamental, celui de Klaus est plutôt étudié, plus flexible et plus libéral. Mais l’intégration européenne est pour eux un thème tellement fort qu’il efface d’autres questions ».