Tournée des capitales pour Jan Fischer avant le dernier rendez-vous européen sous présidence tchèque
A quelques jours de la réunion du Conseil européen à Bruxelles (les 18 et 19 juin) sous présidence tchèque, le Premier ministre tchèque Jan Fischer fait la tournée des capitales européennes. Paris était une de ses étapes vendredi.
« Je suis convaincu qu’après ce débat, nous quittons la table des discussions avec la conviction que la présidence tchèque est bel et bien vivante. »
Après les élections européennes de début juin qui ont donné une large victoire à la droite, Nicolas Sarkozy et Jan Fischer ont confirmé qu’ils soutenaient José Manuel Barroso, candidat à sa propre succession à la tête de la Commission européenne. La préparation du dernier sommet de la présidence tchèque qui, en l’absence d’adversaire, devrait sans surprise reconduire Barroso à son poste a également été au programme des discussions à Berlin de Jan Fischer avec Angela Merkel qui l’a assuré de son soutien à la présidence tchèque. Le Traité de Lisbonne a été l’un des thèmes abordés pendant la rencontre. La chancelière allemande s’est félicitée de sa récente adoption par le Sénat tchèque, alors que la présidence tchèque prépare justement un document qui doit compléter le Traité de Lisbonne de certaines garanties pour l’Irlande, dernier pays qui doit le ratifier par référendum. Des garanties spécifiques pour ce pays qui devraient faire l’objet de discussion au sommet de la fin de la semaine. Alors que la République tchèque était le dernier « mauvais élève » en la matière, les Irlandais qui ont refusé le traité en juin dernier seront donc à nouveau appelés à voter à l’automne. Rappelons à cet égard, que si le Sénat tchèque a bien approuvé le Traité, le très eurosceptique président tchèque Václav Klaus a conditionné sa signature au bas du Traité au résultat du vote en Irlande.Autre question qui sera abordée à la réunion du Conseil européen : la surveillance des banques et autres institutions fiancières pour éviter une nouvelle crise économique. Un compromis devra être trouvé notamment avec les Britanniques qui voient d’un mauvais oeil une intervention européenne en la matière.
C’est dans cette optique que se trouve également à Londres, ce lundi, le chef du gouvernement tchèque, plus favorable à une supervision des marchés financiers que le précédent gouvernement Topolánek. Dernière étape de la tournée des capitales de Jan Fischer, mercredi. Direction : la Suède qui prendra le relais de la République tchèque à la tête de l’UE le 1er juillet. Avant de se rendre donc, à Bruxelles le 18 juin, pour diriger la toute dernière réunion du Conseil européen sous présidence tchèque.