Barack Obama à Prague : pour un monde sans armes nucléaires

Barack Obama, photo: Štěpánka Budková

C’était le premier discours de Barack Obama en Europe depuis son élection et ils étaient des milliers à l’applaudir devant le Château de Prague, un discours dans lequel le président des Etats-Unis a d’abord rendu hommage au premier président tchécoslovaque Tomáš Garrigue Masaryk avant de revenir sur l’histoire tourmentée de la nation tchèque.

Barack Obama,  photo: Štěpánka Budková
«Nous sommes ici aujourd’hui grâce au courage de ceux qui ont résisté et on pris des risques », a-t-il déclaré. Nous sommes ici aujourd’hui à cause du Printemps de Prague et grâce à la Révolution de velours.» Le président américain a même utilisé l’expression tchèque «Sametová revoluce» pour une révolution que Václav Havel a menée ici il y a vingt ans. «Nous sommes ici parce que Américains et Tchèques croyaient envers et contre tout qu’aujourd’hui serait possible.» C’est ce qu’a lancé Barack Obama à une foule enthousiaste mais mesurée, il faut le dire, dans ses applaudissements.

Barack Obama,  photo: Štěpánka Budková
La partie la plus attendue de ce discours portait sur les armes nucléaires qui restent selon Barack Obama l’héritage le plus dangereux de la guerre froide. Condamnant la Corée du Nord qui a testé un missile juste avant son intervention, le président américain s’est engagé à faire le maximum pour réduire l’arsenal nucléaire des Etats-Unis et a appelé les autres puissances nucléaires à faire de même. « Un monde sans armes atomiques, je ne suis pas naïf, cela n’arrivera pas peut-être de mon vivant mais il faut ignorer les voix qui disent que le monde ne peut pas changer », a déclaré le nouveau chef de la Maison Blanche.

L’autre point très attendu à Prague concernait évidemment le bouclier antimissile dont le radar devait être installé en Bohême. Rien de définitif dans le discours du président mais une certitude : si la menace iranienne persiste et si son efficacité est prouvée, Washington poursuivra ce projet qui déplaît tant à Moscou. Et Barack Obama a tout de suite tenu à préciser que si la menace iranienne était éliminée, le bouclier antimissile ne serait plus justifié. Après ce discours Barack Obama est allé rencontrer les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pour un sommet entre l’Union européenne et les Etats-Unis, juste avant une rencontre prévue avec l’ancien président tchèque Václav Havel.