La reconduction du président Barack Obama vue par les hommes politiques tchèques

Barack Obama, photo: CTK

Le dénouement des élections présidentielles aux Etats-Unis a été suivi avec beaucoup d’attention dans toute la République tchèque. Il s’avère que beaucoup de Tchèques se rendent compte que le résultat des présidentielles américaines et la réélection du président Obama revêtent une grande importance également pour le reste du monde et donc aussi pour leur pays.

Barack Obama,  photo: CTK
Une des premières réactions officielles au succès de Barack Obama a été celle de son homologue tchèque Václav Klaus :

« Bien qu’il soit connu que mon cœur bat plutôt à droite qu’à gauche, j’aimerais féliciter le président Obama. Nous, la République tchèque, sentons évidement une certaine continuité dans nos relations diplomatiques avec les Etats-Unis et pouvons donc en prévoir la teneur à l’avenir.

Václav Klaus,  photo: CTK
Je pense que c’est une valeur positive et j’espère que nos rapports avec le président Obama seront bons comme c’était le cas jusqu’à présent. »

Quant au premier ministre Petr Nečas, il souhaite au président américain beaucoup de forces pour son nouveau mandat et constate que les Etats-Unis sont un partenaire important de la République tchèque et aussi son allié dans le cadre de l’OTAN.

Le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, lui, estime que pendant les deux années à venir la position de Barack Obama dans la politique américaine pourra être très forte. Karel Schwarzenberg constate que les relations américano-tchèques se sont raffermies au cours de ces dernières années et se déclare très satisfait de cette situation. Il se demande cependant qui sera son nouvel homologue américain car la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a déjà annoncé son départ.

Norman Eisen,  photo: Marián Vojtek,  ČRo
Pour l’ambassadeur des Etats-Unis en République tchèque Norman Eisen le résultat des élections garantit la continuité de la politique visant à aider les Etats-Unis à sortir de la récession économique. Norman Eisen, ancien conseiller de Barack Obama pour l’éthique, s’attend à ce que son pays et la République tchèque continuent à partager des valeurs communes et à élargir leur coopération commerciale.

La réélection de Barrack Obama a aussi été saluée par Bohuslav Sobotka, chef du Parti social-démocrate, principale formation de l’opposition. A son avis, les électeurs américains ont fait un choix responsable et avantageux aussi pour l’Europe et le monde où les Etats-Unis jouent un rôle important.

Bohuslav Sobotka,  photo: CTK
Il estime que les électeurs ont notamment apprécié les résultats obtenus par le président au cours de son premier mandat et surtout la façon dont il a maîtrisé les conséquences de la crise financière. Selon Bohuslav Sobotka, en adoptant des mesures de stimulation économique, Barrack Obama a réussi à arrêter la chute de l’économie américaine, il a également réformé le marché des finances, stabilisé le secteur bancaire ou encore relancé le processus de création de nouveaux emplois. Et le chef de la Social-démocratie tchèque d’apprécier également la réforme de la santé lancée par le président Obama ainsi que sa politique visant à résoudre les problèmes urgents du monde actuel et son intérêt pour les solutions de la crise de la zone euro.

Photo: CTK
Les réactions des commentateurs tchèques sont plus nuancées. Selon Martin Ehl, chef de la section des relations internationales du quotidien économique Hospodářské noviny, la réélection de Barack Obama est plutôt une mauvaise nouvelle pour les partisans des relations transatlantiques traditionnelles. Il ajoute que, pour l’Europe, les retombées du retour de Barack Obama à la Maison blanche ne seront pas positives. « En politique étrangère, Obama a relégué l’Europe en seconde position et favorisé les relations avec l’Asie, » dit-il tout en soulignant que les Européens ne peuvent proposer au président américain rien de très avantageux car ils n’arrivent pas à sortir de la crise de leur économie, de leur monnaie commune et de l’intégration européenne.