Prague et les deux Václav dans les mémoires de Barack Obama

'Une terre promise', photo: Crown Publishers

Campagne de promotion planétaire en ce moment pour le nouveau livre de l’ex-président des Etats-Unis Barack Obama, A Promised land (Une terre promise  en français), sorti ce mardi aux Etats-Unis et dans plusieurs pays du monde. Cet ouvrage revient sur son parcours et ses années à la Maison-Blanche et Barack Obama y évoque notamment son passage à Prague et rend hommage à Václav Havel.

« Je décris dans le livre un discours que j’ai tenu à Prague sur la dénucléarisation. Je vois dans la foule tous ces jeunes militants. Les voir dans la foule me rappelle moi quand j’avais cet âge, plein d’impatience de changer le monde. Parce que ce que j’espère c’est que lorsque quelqu’un lit ce livre, il comprenne que sa voix compte, que ses actions comptent, que le monde s’améliore non pas parce qu’une personne agite une baguette magique mais plutôt parce que collectivement nous contribuons tous à essayer de faire une différence », déclare cette semaine Barack Obama dans un entretien accordé à la télévision publique française.

Barack Obama,  photo: Štěpánka Budková

Ce discours à Prague a été prononcé en avril 2009, il y a plus de dix ans déjà. Et Radio Prague International était évidemment sur place :

« Sametova revoluce – la révolution de velours – nous a appris beaucoup de choses. Elle nous a montré que la protestation pacifique pouvait secouer les fondations d’un empire et dévoiler le vide d’une idéologie. Elle nous a montré que des petits pays pouvaient jouer un rôle pivot dans les événements mondiaux, et que les jeunes pouvaient jouer un rôle majeur dans le réglement des vieux conflits. Et elle a prouvé que le leadership moral était plus puissant qu’aucune arme. »

Václav Klaus et Barack Obama,  photo: Štěpánka Budková

Barack Obama avait été reçu à Prague par le président tchèque en exercice, Václav Klaus. « Quand bien même nous nous sommes efforcés de maintenir notre conversation sur un ton léger, ce que je savais de ses prises de position publiques – qu’il soutenait les efforts de censure à la télévision publique, qu’il était méprisant à l’égard des droits des gays et lesbiennes et qu’il était un célèbre climato-sceptique – ne soulevait pas particulièrement en moi grand espoir quant aux tendances politiques en Europe centrale », écrit l’ex chef d’Etat américain dans son nouveau livre.

Barack Obama et Václav Havel,  photo: EU2009.cz

En revanche, Barack Obama ne cache pas son admiration pour le prédécesseur de Václav Klaus au Château de Prague, le regretté Václav Havel, qu’il a rencontré lors de ce même séjour à Prague et dont il rappelle dans ses mémoires « ses avertissements sur la vague d’illibéralisme en Europe » lors de leur conversation.

'Une terre promise',  photo: Crown Publishers

Il rappelle aussi que Václav Havel a été celui qui l’a prévenu dès le début de sa présidence que les espoirs qu’il avait soulevés lors de son élection étaient tellement grands qu’ils pouvaient se transformer en une sorte de « malédiction ».

La sortie de la traduction tchèque de Promised land (Země zaslíbená) aux éditions Argo est prévue pour septembre prochain.