Pas de veto présidentiel sur la publication des écoutes téléphoniques
Les médias tchèques et diverses organisations internationales ont rigoureusement protesté contre l’adoption par le Parlement de l’amendement au Code pénal qui interdit la publication du contenu des écoutes téléphoniques. Pour entrer en vigueur, il doit encore être signé par le président de la République, qui vient d’indiquer qu’il n’utiliserait pas son droit de veto.
« Je pourrais comparer cette loi à une répression plus sévère de la conduite au volant d’une voiture volée. Quoi qu’il en soit, il s’agit de l’utilisation d’informations volées ou obtenues d’une manière illicite, utilisation qui peut gravement porter atteinte à autrui. »
Le président du Syndicat des journalistes, Miroslav Jelínek, a été réellement déçu par la lettre que le président de la République lui a adressé et dans laquelle il affirme que « la publication des écoutes téléphoniques limite et menace les droits des citoyens innocents ». On l’écoute à propos de ce que le Syndicat compte faire :
« J’avais confiance en lui en tant que personne qui a consacré une grande partie de sa vie au développement de la démocratie dont la liberté d’expression fait partie. Je pensais qu’il ne signerait pas cet amendement. Nous devons maintenant prendre contact avec certains sénateurs afin qu’ils soutiennent notre requête auprès de la Cour constitutionnelle. »
Précisons encore que l’amendement en question interdit la publication des écoutes téléphoniques policières dans le cas où elles n’ont pas été présentées en tant que preuves à la justice.