Satisfaction du gouvernement tchèque après le sommet de l’Union européenne

Mirek Topolánek et Nicolas Sarkozy, photo: CTK

Le sommet de l’Union européenne qui a prix fin jeudi à Bruxelles, a réussi à satisfaire tous le monde, c'est-à-dire les chefs des gouvernements des 27 pays membres, réunis pour revitaliser les marchés financiers et aussi pour maintenir en vie le plan écologique de l’Union.

Mirek Topolánek et Nicolas Sarkozy,  photo: CTK
La crise financière mondiale a été le principal sujet de la réunion des Vingt-sept, aux dépends du réchauffement climatique et du plan écologique de l’Union qui devait être discuté à l’origine. Pourtant, le sommet a vécu un risque de veto à cause des positions polonaise et italienne à propos des émissions de gaz à effet de serre. Il a été évité par un compromis. La menace d’un autre veto planait aussi sur la revitalisation des marchés financiers, celui de la République tchèque venue en force au sommet, avec un Premier ministre accompagné de trois membres de son cabinet. Certains commentateurs étrangers ont même qualifié la Tchéquie de trouble-fête. La délégation tchèque, en effet, a laissé entendre qu’elle ne soutiendrait pas les conclusions des négociations, si les règles de la concurrence économique n’étaient pas respectées. En fin de compte, la présidence française a inclu dans la déclaration de clôture du sommet la phrase, selon laquelle, l’aide de l’Etat au secteur financier, donc aux banques ne doit être fournie « qu’en respectant les principes du marché intérieur ». C’est ce que la délégation tchèque revendiquait, comme le précise le vice-premier ministre aux Affaires européennes, Alexandr Vondra qui nous explique la position tchèque :

Angela Merkel,  photo: CTK
« Nous défendons les intérêts de l’industrie tchèque. Quand la chancelière allemande Merkel parle des besoins de l’industrie automobile allemande, personne à la radio ou dans la presse ne la qualifie de trouble-fête. Comme nous, elle défend les intérêts de son industrie. Quand nous nous préparons à un sommet comme celui-ci à Bruxelles, nous élaborons nos revendications, nous nous faisons entendre, car si nous ne le faisions pas, nous n’arriverions à rien non plus. »

Alexandr Vondra,  Mirek Topolánek,  Karel Schwarzenberg,  photo: CTK
A Bruxelles, il a été décidé d’une réforme fondamentale du système financier mondial. Le plan d’aide au secteur financier a été adopté et le besoin de réformer aussi le Fonds monétaire international a été évoqué. Le Premier ministre, Mirek Topolánek, s’est déclaré satisfait des résultats du sommet, car ils reflêtent la position tchèque. Une cerise sur le gâteau : l’adoption de la proposition de la chancelière allemande de soutenir l’industrie automobile européenne. A ce propos, le chef du gouvernement tchèque :

« Nous ne nous sommes pas exprimés à ce propos, mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour nous. En effet, il y a trois usines automobiles en République tchèque. »

Peut-être que cette industrie aura bien besoin de l’aide décidée à Bruxelles, car le plus gros constructeur, Škoda, a déjà été obligé de réduire sa production.