Le retour des fauves
Il y a quelques années encore les promeneurs dans les forêts tchèques pouvaient être tranquilles. S’ils avaient la chance de rencontrer un animal, ce n’était qu’un cerf, un chevreuil, un renard ou un sanglier. Depuis quelques années, cette situation change et désormais, vous pouvez aussi rencontrer dans les montagnes tchèques un lynx, un loup et même un ours.
C’est de Slovaquie que viennent des ours. Dans les Beskydes, même une ourse avec son ourson a été rencontrée, donc pendant la période où ce fauve devient particulièrement dangereux. Le loup, lui, vient aussi de Slovaquie et actuellement il y en a deux meutes dans les Beskydes. Jusqu’à présent cependant, aucun des fauves en République tchèque ne s’est attaqué à l’homme. Le simple touriste ne peut les rencontrer pratiquement que quand il pénètre dans les réserves naturelles où «opèrent» le plus souvent des ramasseurs de champignons et de myrtilles. Jiri Lehky de l’Administration de la région protégée des Beskydes évoque une telle rencontre:
«Cela est arrivé dans notre région il y a deux ans. Un ramasseur de myrtilles a rencontré un ours quelque part dans le massif de Smrk. Il a abandonné ses myrtilles et s’est sauvé bien rapidement en dévalant la montagne. De toutes façons chaque contact des gens avec un ours provoque des problèmes qu’on connaît en Slovaquie où les ours agressent parfois des touristes. Il est donc préférable de ne pas entrer dans les réserves naturelles et de les laisser aux ours.»
D’après les responsables des organisations cynégétiques tchèques, les fauves jouent un rôle positif dans les forêts. En se nourrissant d’animaux faibles ou malades, ils réduisent d’une façon naturelle le volume du gibier et améliorent ses qualités. Il ne faut pas non plus exagérer le danger qu’ils représentent, car il est improbable que les fauves se reproduisent d’une façon incontrôlée et prolifèrent aussi dans d’autres régions tchèques. En construisant des routes et des zones industrielles aux pieds des montagnes, l’homme a dressé dans le paysage des barrières pratiquement infranchissables pour ces animaux.