Présidences de l'UE: Français, Tchèques et Suédois accordent leurs violons
La France, la République tchèque et la Suède se sont mises d'accord sur le programme de leurs trois présidences successives de l'UE, à partir du mois de juillet. C'est ce qu'ont annoncé mardi le vice Premier-ministre tchèque en charge des affaires européennes Alexandr Vondra, le secrétaire d'Etat français Jean-Pierre Jouyet et la ministre suédoise Cecilia Malmström lors d'une conférence de presse commune à Prague.
Est-ce qu’on peut parler d’une 'ouverture vers l’Est' ? Le Vice-premier ministre tchèque Alexandr Vondra a parlé d’une 'ouverture vers l’Est' après une 'année méditerranéenne'...
« L’année n’a pas encore été méditerranéenne, elle le sera. On a parlé de la Méditerranée, là on parle de l’Est, c’est très bien, ça se complète et il n’est pas question de refuser une ouverture vers l’Est. Mais entre le dire et le faire, il y a beaucoup de choses. Rien n’a été fait, sauf la préparation politique, pour la Méditerranée et je pense que pour l’Est ce sera plus facile, mais après il faut des projets, de l’argent... »
Ça veut dire quoi exactement ‘une ouverture vers l’Est’ ?
« Ça veut dire un certain nombre de pays... d’abord les pays qui existent, certainement les Balkans et puis l’Ukraine, la Géorgie etc. Nous devons nous en préoccuper autant – peut-être pas de la même façon – que les pays de la Méditerranée. La Méditerranée est un pont entre deux civilisations. Cela n’est pas vrai pour l’Est, mais s’en préoccuper me paraît tout à fait juste. »Dans le même temps, la France a annoncé qu’elle allait ouvrir totalement dès le 1er juillet son marché du travail à huit pays post-communistes, dont la République tchèque, entrés dans l'Union européenne en 2004. C’est ce qu’a déclaré mercredi le président français Nicolas Sarkozy lors d'une visite à Varsovie.
La Commission européenne s'est immédiatement félicitée de la décision de la France d'ouvrir son marché du travail. "C'est de bon augure pour la présidence française, je m'en félicite. La décision est basée sur la réalité du marché du travail: les plombiers polonais ne sont pas venus en France", a souligné l'eurocommissaire tchèque au Travail Vladimír Špidla.Rappelant que "la plupart des pays avaient déjà ouvert leur marché du travail", M. Špidla a estimé qu'il s'agissait d' « un pas important pour la France » qui va selon lui inspirer d’autres pays.