V. Špidla : « Les résultats de la présidence tchèque sont plutôt bons »

Vladimír Špidla, photo: CTK

Le Parti social-démocrate (CSSD) a fait savoir ce week-end qu’il aimerait que son ancien chef, le commissaire européen Vladimír Špidla, fasse partie de la prochaine Commission, qui doit être nommée dans les prochains mois. Actuellement, l’eurocommissaire Špidla a une double casquette : en plus d’être commissaire à l’emploi, aux affaires sociales et à l’égalité des chances, il est aussi depuis peu chargé de la politique régionale, en remplacement de la Polonaise Danuta Hübner, partie en campagne pour les élections européennes. Avant de laisser entendre qu’il souhaiterait rester dans la prochaine commission, Vladimír Špidla est revenu au micro de Radio Prague sur la présidence tchèque de l’UE :

Vladimír Špidla,  photo: CTK
« Vraiment, je pense qu’on ne peut pas dire que la présidence tchèque se passe mal. Si on regarde les résultats, ils sont plutôt bons. Si on fait un compte arithmétique on peut dire que c’est une présidence au succès peut-être pas éblouissant mais réel. »

Mais parfois à Bruxelles c’est la forme qui compte pour beaucoup. Et sur la forme, la République tchèque n’a pas donné une bonne image d’elle-même et de sa culture politique...

« Le gouvernement italien est tombé pendant sa présidence européenne, le gouvernement danois aussi. Je n’ai pas entendu à l’époque de commentaires sur les cultures politiques italienne ou danoise... Je pense que ce sont les résultats qui comptent, et ils ne sont pas mauvais. »

Est-ce que vous avez été souvent amené à défendre la présidence tchèque à Bruxelles ? On parlait même avant le début de cette présidence de doutes ou de critiques venant notamment de France ; est-ce que ça vous a obligé à prendre la défense de cette présidence et de ses résultats ?

« Parfois oui, et pas qu’à Bruxelles, comme maintenant... A vrai dire, au niveau décisionnel, ce n’était pas le cas, car le niveau décisionnel voit les résultats. Oui, naturellement, la chute du gouvernement a affaibli la présidence tchèque. C’est une complication, mais si on fait un bilan, ce n’est pas un échec, c’est une présidence... »

Une question sur votre avenir : pensez-vous à rester dans la prochaine Commission ?

« On verra, ça dépend du gouvernement tchèque, et le gouvernement est en train de changer. Il y a naturellement toujours des considérations politiques, c’est tout à fait clair. Mais pour moi, le projet européen est vraiment un projet de civilisation et la plus belle réussite de l’histoire. Alors l’opportunité de travailler sur ce projet est pour moi très importante. »