La Galerie nationale expose ses collections d’art du XIXe siècle au couvent Saint-Georges
Depuis ce jeudi, la Galerie nationale propose aux visiteurs une nouvelle installation de ses collections d’art du XIXe siècle. C’est dorénavant au couvent Saint-Georges au Château de Prague.
Comme l’explique la commissaire, Naděžda Blažíčková, ses locaux donnent une meilleure dimension à l’esprit romantique du XIXe siècle que le style fonctionnaliste du palais des Foires où elles étaient exposées jusqu’à présent. Qu’est-ce que le visiteur trouvera donc dans cette exposition ?« Le visiteur y trouvera une sélection représentative de tableaux, de sculptures, des objets d’arts et métiers, du verre, des meubles, tout cela depuis le début du XIXe siècle, plus exactement depuis 1790 jusqu’en 1912. L’exposition montre l’évolution de l’art tchèque et son lien avec l’art européen du XIXe siècle dont il est inséparable. L’œuvre clé, c’est Le Parapluie rouge – un tableau de Josef Mánes qui n’a pas été exposé depuis très longtemps et qui est une dominante de cette installation. Les locaux du couvent Saint-Georges nous ont permis d’exposer 54 sculptures et 350 tableaux qui ont été sélectionnés parmi un total de 6000, c’est donc un best of des meilleures œuvres. » Le romantisme est un courant typique du XIXe siècle et les œuvres exposées documentent la prédilection des peintres tchèques pour deux principaux thèmes : la nature et les thèmes historiques. Naděžda Blažíčková met en évidence également les inspirations allemandes et françaises :« Si au cours de la première moitié du XIXe siècle, les artistes tchèques s’orientent plutôt vers l’Allemagne, depuis 1850, avec l’arrivée d’un nouveau courant, le réalisme, qui s’est développé justement en France, avec Gustave Courbet, les artistes tchèques partent tous pour la France – Jaroslav Čermák a été l’un des premiers à s’y installer et à y créer. Puis c’est tout une pléiade de peintres comme Karel Purkyně, Viktor Barvitius, Soběslav Pinkas : ils ont tous créé, pendant de longues années en France et leur orientation sur la France était très forte. » Il convient de compléter que le déménagement des collections au couvent Saint-Georges n’est pas le dernier : le palais Salm en cours de rénovation, non loin d’ici, à la place du château de Hradčany, sera l’adresse définitive de l’exposition permanente de l’art du XIXe siècle.