Pénurie de viande de porc tchèque et augmentation possible de son prix
La République tchèque a perdu son autarcie dans l'élevage des porcs et la production de viande de porc. Si cela continue, les producteurs tchèques perdront leur influence sur le marché intérieur, ce qui pourrait conduire à l'augmentation du prix du porc dans le panier de la ménagère.
En effet, le ministère de l'Agriculture est persuadé que la situation n'est pas aussi alarmante que le laissent entendre la Chambre agricole et les éleveurs. Il refuse les arguments présentés, par exemple, par le directeur de Centroodbytu (Centre national de distribution de la viande), Pavel Krejcik, qui affirme que beaucoup de pays de l'Union européenne soutiennent en secret leurs agriculteurs par des subventions diverses et des exonérations de taxes ou impositions. A cela, le ministère répond qu'il n'en a pas connaissance et qu'il n'introduira pas de telles pratiques. Jan Veleba, président de la Chambre agricole, affirme que la production de viande de porc va encore baisser, en raison de la hausse des prix des céréales, et il ajoute :
« Le prix du porc sur le marché du gros, donc ce que reçoivent les éleveurs, les fermiers, n'a non seulement pas augmenté, mais continue de baisser ces derniers temps. La différence entre le prix de revient d'un kilo de proc et le prix de vente au grossiste est de cinq couronnes aujourd'hui. »Quelques chiffres qui prouvent bien que la production de la viande de porc est en crise : avant l'entrée de la Tchéquie dans l'Union européenne, le pays était autosuffisant, l'année dernière la production ne couvrait que 80 % de la demande et, cette année, ce ne sera que 75 %. Et la ménagère et son panier ? Elle doit s'attendre à une hausse des prix de son rôti dominical, en raison de l'augmentation des prix du fourrage, mais aussi des importations de viande de porc.