Le taux de chômage était de 6,3%, en juin dernier, soit son plus bas niveau depuis 2004 en Tchéquie
Le taux de chômage, qui s'est établi à 6,3%, au mois de juin, est le plus faible de ces trois dernières années. Ce succès a toutefois sa face cachée, à savoir un manque de main-d'oeuvre ainsi qu'une pression sur la croissance des salaires.
« Le taux de chômage a diminué du fait d'un nombre élevé de postes vacants qui ont été créés par une forte croissance de l'économie tchèque. D'importants investissements sont réalisés par les sociétés tchèques et étrangères qui élargissent leur production et on besoin de main-d'oeuvre. Ceci explique pourquoi le chômage a baissé jusqu'à un taux de 6,3% au mois de juin... »
Parmi les sociétés étrangères qui manquent de travailleurs, le journal économique Hospodarske noviny cite notamment le producteur d'électronique taïwanais Foxconn, qui va ouvrir dans la ville de Kutna Hora une usine employant 5000 personnes et est contraint de faire appel à des travailleurs en provenance de pays qui ne sont pas membres de l'UE. Autre impact de la baisse du chômage, selon le journal : la pression sur l'accroissement des salaires qui pourrait entraîner une augmentation des prix et serait dangereuse pour l'évolution de l'inflation.
Au niveau des régions, le taux de chômage est traditionnellement le plus bas à Prague où il ne touche que 2,4% de la population active. En revanche, la Bohême du Nord et la région de Karvina, en Moravie du Nord, sont les plus frappées, avec des taux respectifs de 17,4% et 15%. Un record, toutefois, pour la région de Moravie-Silésie où le chômage a baissé à 10,7%, soit son taux le plus bas de ces neuf dernières années.