La motion de censure n'est pas passée à la Chambre des députés
L'opposition n'a donc pas réussi à faire accepter une motion de censure contre le gouvernement de Mirek Topolanek à la Chambre. Pourquoi les sociaux-démocrates et les communistes voulaient-ils censurer le gouvernement ?
Tout tourne, certes, autour de l'affaire du vice-Premier mnistre chrétien-démocrate, Jiri Cunek, soupçonné de corruption à l'époque où il était encore maire de la ville de Vsetin, en Moravie. D'après beaucoup de politiciens, il devrait démissionner, et la décision de la procureure générale, Renata Vesecka, qui a défait les enquêteurs qui étaient chargés de l'affaire « Cunek », pour en charger une autre équipe, sans raison apparente, n'a fait que verser de l'huile sur le feu. C'est pour cette raison que l'opposition social-démocrate, soutenue par les communistes a tenté d'imposer la discussion de cette décision à la Chambre des députés, sans succès pourtant. Une motion de censure contre le gouvernement a donc été déposée, mercredi. Elle n'avait pratiquement aucune chance d'être acceptée, car ni l'opposition, ni la coalition gouvernementale ne dispose d'une véritable majorité à la Chambre des députés. La coalition bénéficie même des voix de deux anciens députés sociaux-démocrates qui sont devenus indépendants et ont voté pour le gouvernement centre-droit actuel, lorsque celui-ci a engagé sa confiance devant les députés, après les dernières législatives. Le Premier ministre, Mirek Topolanek, a qualifié le vote de cette motion de censure de perte de temps. Pourtant, il n'exclut pas que l'opposition tente encore de renverser le gouvernement. Cette éventualité est aussi confirmée par le chef des sociaux-démocrates, Jiri Paroubek :« En ce qui concerne la question de la réforme des finances publiques, il est clair que le gouvernement actuel affiche une position tout à fait différente de la nôtre. Ce sera donc un projet qui pourra être décisif pour l'avenir de ce gouvernement qui fait preuve de son inutilité. » Au sein de la coalition gouvernementale, les choses ne sont pas claires non plus, en raison de divergences qui sont apparues avec le projet de réformes des finances publiques. Le député du Parti civique démocrate (l'ODS), auteur de la conception initiale de la réforme des finances, Vlastimil Tlusty, a été écarté du gouvernement actuel. Cela lui déplaît fortement, et il reproche à ce dernier de s'être distancé du programme présenté par son parti lors de la campagne électorale. Bien que Vlastimil Tlusty ne semble pas, jusqu'à maintenant, avoir la volonté de faire sombrer son parti à la Chambre, il vient d'annoncer la création d'une plateforme réformiste en son sein. Elle compte sept autres députés dont les voix ne seraient peut-être pas certaines lors du vote sur le projet de réforme des finances que la coalition gouvernementale compte lier à la question de confiance.