Karel Schwarzenberg : « Il n'y pas de divergences fondamentales entre la France et la Tchéquie. »
Un léger optimisme a marqué la rencontre, samedi, entre les ministres français et tchèque des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Karel Schwarzenberg. Ils se sont entretenus notamment sur les perspectives du prochain sommet de l'Union européenne à Berlin qui aura pour principal objectif la rédaction d'un document devant remplacer le Traité constitutionnel de l'Union.
« Il n'y pas de divergences fondamentales dans les attitudes de la France et de la Tchéquie. Certes, dans la discussion sur le futur Traité constitutionnel de l'Union européenne, nos opinions divergent légèrement, mais en ce qui concerne les problèmes essentiels, Monsieur le Ministre était assez satisfait de nos échanges. Nos positions se rapprochent considérablement. »
La République tchèque n'était pas d'accord avec certaines notions symboliques qui devraient figurer dans le nouveau traité. Selon le ministre Schwarzenberg, la Tchéquie ne se disputera pas à cause de symboles quand il convient de parvenir à des résolutions essentielles. Le ministre a souligné qu'il fallait surtout que les institutions européennes travaillent bien.
La Pologne, qui refuse de renoncer à sa position avantageuse dans le système de décision de l'Union, apporte, elle, un peu de cacophonie dans ce rapprochement des vues des autres pays européens. Karel Schwarzenberg espère que la chancelière allemande Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sauront maintenant trouver une solution correspondant à l'importance et à la position de la Pologne en Europe.
Les chefs des diplomaties française et tchèque se sont également penchés sur la coopération entre la France et la République tchèque qui se succèderont à la présidence de l'Union européenne en 2008 et 2009. D'après Bernard Kouchner, une commission de travail franco-tchèque a été créée pour se pencher sur les thèmes qui seront d'actualité dans ce contexte. En ce qui concerne une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne, les attitudes de la Tchéquie et de la France divergent. Tandis que Bernard Kouchner a rappelé que Nicolas Sarkozy refusait l'intégration de la Turquie, selon Karel Schwarzenberg, la Tchéquie est pour l'admission tout en constatant cependant que ni la Turquie ni l'Union européenne ne sont encore prêtes à faire ce pas.