Les Tchèques ont fait pâle figure au Championnat d'Europe espoirs. Battus (1-3) par l'Italie, dimanche soir, les Lionceaux rentrent prématurément au pays et ont vu s'envoler leur rêve olympique.
Tchéquie - Italie, photo: CTK
Grande déception pour la République tchèque, qui a terminé dernière de son groupe à la phase finale du championnat d'Europe espoirs. Les jeunes Tchèques, ou Lionceaux comme ils sont également surnommés, ont vu leurs derniers espoirs s'envoler dimanche soir à Arnhem, aux Pays-Bas, en s'inclinant logiquement (1-3) contre l'Italie. Après un match nul (0-0) encourageant contre l'Angleterre lors de leur premier match, lundi dernier, les joueurs de l'entraîneur Ladislav Skorpil se sont inclinés (0-1) dans le temps additionnel contre la Serbie, jeudi. Une défaite cruelle mais pas illogique qui les plaçait dans une position délicate au classement. Avant le match contre la Squadra Azura, les Tchèques savaient, en effet, qu'il leur fallait impérativement s'imposer pour espérer se qualifier. Mais face à une équipe italienne plus mûre et talentueuse, les Tchèques n'ont fait illusion que le temps de la première période. Le troisième but encaissé juste avant la mi-temps a définitivement scellé le sort d'une équipe sans grandes individualités et incapable d'inscrire plus d'un but en trois matches. Difficile avec un si faible rendement offensif d'espérer rejoindre l'élite du football européen des moins de 21 ans, comme le concédait le seul buteur tchèque de la compétition, Michal Papadopoulos :
Michal Papadopulos (à droite), photo: CTK
« Nous étions venus ici avec d'autres ambitions. Notre premier objectif était de terminer à une des deux premières places du groupe et de nous qualifier pour les demi-finales et ainsi pour les Jeux olympiques. Avant l'Italie, je pense que le but concédé et notre défaite contre la Serbie dans le temps additionnel lors de notre deuxième match avaient déjà plus ou moins décidé de notre sort. C'est difficile de parler sous le coup de la déception. C'est un rêve qui prend fin. Nous rentrons à la maison avec le sentiment de ne pas avoir laissé une très bonne impression tant sur un plan collectif qu'individuel. »
Les espoirs tchèques n'auront donc pas marché sur les traces de leurs glorieux aînés de 2002, qui avaient battu la France en finale à l'issue de la séance de tirs au but avec notamment Petr Cech dans les buts et Milan Baros en attaque. Ils ne se sont pas non plus qualifiés pour les prochains Jeux olympiques de Pékin, qualification promise aux deux premières équipes de chaque groupe (à l'exception de l'Angleterre, seule la Grande-Bretagne étant représentée aux JO). Surtout, sous les yeux du sélectionneur Karel Brückner, rares ont été les joueurs à avoir prouvé qu'ils étaient susceptibles de rejoindre le groupe de l'équipe nationale A dans un proche avenir. Voilà qui est sans doute l'enseignement le plus inquiétant de ce Championnat d'Europe raté.