La Semaine de l'accouchement respecté se tient du 7 au 13 mai à Prague
Pour la deuxième fois cette année, la Tchéquie s'est ralliée à la Semaine mondiale pour l'accouchement respecté. L'idée de la démarche, née en France, est de sensibiliser l'opinion sur le phénomène de l'accouchement et d'informer sur les nouvelles tendances dans l'obstétrique.
« Ce qu'il faut changer, c'est en premier lieu l'attitude peu humaine des professionnels. Ensuite, c'est de ne pas faire de l'accouchement une affaire moderne, commercialisée, au contraire, il faut réaffirmer que c'est un phénomène tout à fait naturel, donc revenir à son origine, son fondement maternel. »
Ce que l'Union des sages-femmes critique, c'est l'approche hostile, voire frileuse, de certains établissements médicaux qui appliquent des procédés se référant aux arrêtés et recommandations du ministère de la Santé, mais qui ne tiennent pas compte des désirs des mères et de leurs droits. L'accouchement est souvent provoqué artificiellement, alors que 80% des accouchements ne nécessitent pas une intervention. Les femmes n'ont pas la liberté de choix du lieu d'accouchement. La première maison de naissance vient d'ouvrir, mais la législation actuelle ne permet pas que les sages-femmes y pratiquent les accouchements. De même, il n'y a pas de législation autorisant les sages-femmes à accompagner les accouchements à domicile.La Semaine mondiale pour l'accouchement respecté se veut donc être une occasion de réaffirmer que la naissance est avant tout un phénomène social et naturel. Selon le rapport publié par l'Institut des statistiques médicales, en 2005, 17% des 100 500 accouchements en République tchèque ont eu lieu par césarienne. Depuis, leur nombre a dépassé 20% et la tendance est à la hausse. Pour changer cet état des choses, une exposition « L'art d'accoucher » est installée au Palais des foires, et l'accouchement naturel est le thème d'un congrès international qui s'y tient jusqu'à samedi.