Hockey sur glace - Mondial : les Tchèques balayés par des Russes euphoriques
Pour la première fois depuis 2004, les Tchèques ne décrocheront pas de médaille au Championnat du monde de hockey sur glace. Les champions du monde 2005 et vice-champions 2006 se sont, en effet, lourdement inclinés (0-4) contre la Russie en quart de finale, mercredi, à Moscou. Une nouvelle défaite, la quatrième consécutive dans la compétition, qui conclut une bien pâle participation.
Mercredi, toute la Russie célébrait la Fête de la Victoire sur l'Allemagne nazie, considérée aujourd'hui encore comme un événement d'ampleur nationale. Comme chaque année, le 9 mai, les Russes se sont donc souvenus dans un enthousiasme non feint de la fin de la Grande guerre patriotique. Et après que des milliers de soldats aient défilé dans la matinée sur la Place Rouge et que les anciens combattants, vétérans du front de l'Est, aient paradé dans les rues de la capitale, médailles et décorations soigneusement agrafées à leurs vestes, ce fut au tour de l'équipe nationale de hockey de plonger le pays dans l'euphorie un peu plus tard dans l'après-midi. Dans cette ambiance de liesse, les Tchèques n'ont pas pesé bien lourd. Avant même le début du match, la mission ne s'annonçait d'ailleurs pas simple, puisque jamais dans la longue histoire du Mondial, les Russes ne s'étaient inclinés devant leur public à Moscou. Les Tchèques, qui s'étaient déjà qualifiés miraculeusement pour les quarts de finale après trois défaites consécutives au tour précédent, ont toutefois résisté tant bien que mal pendant deux tiers-temps à la pression des 14 000 supporters et d'une équipe russe talentueuse à souhait, avant que le match ne tourne à la démonstration dans le troisième tiers-temps. Une analyse partagée par le malheureux gardien tchèque, Roman Cechmanek :« Nous avons entamé le match avec l'idée de contrecarrer les attaques russes. Ils se sont créés pas mal d'occasions, mais ils n'ont inscrit qu'un seul but dans le premier tiers-temps. Après, on peut dire que la rencontre s'est équilibrée, nous avons même eu plus souvent le contrôle du palet, mais nous ne sommes jamais parvenus à les mettre réellement en difficulté, nous étions un peu impuissants. Le début du troisième tiers-temps et le deuxième but russe ont finalement pratiquement décidé du sort du match. A 2-0, nous avons commencé à ne plus vraiment y croire et le match est devenu à sens unique en faveur des Russes. » Si le troisième tiers-temps a, en effet, été pénible à vivre pour les fans tchèques devant leur télévision, les joueurs d'Alois Hadamczik, bien que limités offensivement, ont malgré tout cru en leur bonne étoile pendant les deux premières périodes, comme le confiait l'attaquant Jaroslav Hlinka à l'issue de la partie :« A 1-0, les chances étaient encore les mêmes pour les deux équipes au début du troisième tiers-temps. Je ne pense pas que nous ayons fait un mauvais match jusque-là, même si les Russes nous ont mis sous pression et ont eu plus d'occasions de marquer. Mais nous étions préparés à ce scénario, et notre objectif était de conserver ce léger retard au score le plus longtemps possible pour ensuite essayer d'inscrire ce but qui aurait fait douter notre adversaire. Malheureusement, c'est l'inverse qui s'est produit, et de notre côté, nous n'avons jamais réussi à marquer. » Eliminés dès les quarts de finale, les Tchèques achèvent donc un tournoi globalement raté. Septièmes au classement final, ils rentrent au pays la tête basse, avec en poche le plus mauvais résulat obtenu depuis 1994. En dehors d'une courte victoire contre les Etats-Unis au premier tour, ils se sont inclinés contre toutes les grandes nations du hockey auxquelles ils ont été opposés, et même contre l'Allemagne, une équipe qui, il y a encore un an de cela, se mesurait à la France en Division 1, soit le Mondial B. C'est tout dire...