Policiers et pompiers tchèques manifestent contre le nouveau système de rémunération
Près de 2000 policiers et pompiers ont manifesté, mardi à Prague, contre la loi que l'on appelle ici la loi sur les services. Cette nouvelle loi modifie notamment le système de rémunération des heures supplémentaires.
« Si ça continue, il ne va plus rester que les jeunes qui sortent de l'école et les plus âgés, à qui il ne reste plus beaucoup de temps avant la retraite », déclarait sous le couvert de l'anonymat un policier lors du rassemblement.
Mardi soir, policiers et pompiers voulaient attirer l'attention du public et surtout celle du ministre de l'Intérieur. Principal sujet de mécontentement : la suppression des primes pour les services effectués de nuit, de week-end et pendant les jours fériés.
Ivan Langer s'est dit prêt à négocier, suite aux revendications du Manifeste 361, qui représente les mécontents et tire son nom du numéro de la loi en question.
Le chef de la police, Vladislav Husak, a confirmé qu'un arrangement pourrait être trouvé : « Je voudrais confirmer les engagements pris par le ministre de l'Intérieur. Nous avons assez de moyens pour accroître la part consacrée aux salaires des policiers, donc je suis plutôt optimiste pour la suite. »
La nouvelle loi, entrée en vigueur début janvier, concerne également les gardiens de prison et les douaniers. Si cette loi ne prévoit la rémunération des heures supplémentaires qu'à partir de 150 heures effectuées en plus du temps de travail normal, elle diminue en revanche la durée du travail hebdomadaire et rallonge les vacances. Des compensations apparemment insuffisantes pour les principaux concernés.